Une
opération de démolition a ciblé, avant-hier, cinq constructions illicites
nouvellement érigées dans le village de Cap Falcon. Ces cinq masures auraient
été construites la veille au soir de cette opération en contrebas du phare,
indique une source proche de l'APC. Un dispositif des forces de sécurité
dissuasif a été déployé pour la circonstance lors de cette opération, qui a été
supervisée par le maire de la municipalité d'Aïn El-Turck, M. Smara en l'occurrence. Ce dernier a déclaré au
Quotidien d'Oran que «les contrevenants ont tenté d'exploiter la situation que
traverse le pays pour perpétrer cette transgression à la loi en vigueur. Je ne
tolérerai aucune infraction de ce genre durant mon mandat et nous nous attelons
à lutter implacablement et sans relâche contre le phénomène des constructions
et autres extensions illicites dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck». Toujours dans le
cadre de la lutte contre la bidonvilisation des communes de la daïra d'Aïn El-Turck, six constructions
illicites avaient été démolies au courant de la semaine dernière au niveau de
la localité de Corales. Il importe de noter que le
wali a exhorté, quelques semaines auparavant, lors d'un conclave, les vingt-six
(26) maires de la wilaya d'Oran à veiller à ce qu'aucune construction et/ou
autre extension illicite ne soit dorénavant érigée. Le chef de l'exécutif de la
wilaya d'Oran a insisté sur le fait que désormais les présidents des APC seront
les premiers responsables de la perpétration de cette infraction. Il y a lieu
de signaler dans ce volet que le phénomène de la bidonvilisation des plages
dans la contrée d'Aïn El-Turck
a pris une ampleur presque incontrôlable ces dernières années. Ce déplorable état
de fait a allègrement contribué, au fil des jours, à la disparition quasi
totale de grandes superficies de sable. Des riverains des localités côtières,
situées sur le territoire de la municipalité d'Aïn
El-Turck, ont, plus d'une fois, exprimé leur vive désapprobation
contre l'insidieuse invasion de la bidonvilisation des plages. Nos
interlocuteurs ont dénoncé «l'apparition du jour au lendemain de masures, qui
auraient été construites à la hâte nuitamment». Notons, qu'à la veille de
l'ouverture de la dernière saison estivale, une opération de démolition de
masures et autres baraques, faisant office d'habitation, proposées à la
location ou à la vente, et/ou reconverties en gargotes, construites
illicitement, a été menée par les services de cette même APC. Ces derniers ont
aussi procédé au cours de cette même époque à la démolition de cinq masures
construites illicitement dans la localité de St-Roch. Notons également à ce
sujet que l'ironie du sort veut que ce soit la zone d'extension touristique,
ZET, englobant le village de Cap Falcon, la localité de La Madrague, qui est la
plus touchée par la bidonvilisation, et ce avec l'installation de plusieurs
regroupements de masures hideuses, qui enlaidissent les paysages. Le même
lamentable constat est relevé dans les prestigieuses localités de Paradis-plage
et de Claire-fontaine où un immense bidonville est
répertorié et ne cesse de s'étendre au fil des jours. Les biens communaux,
notamment les anciens centres de colonies de vacances, squattés depuis
plusieurs années par des familles sinistrées, figurent regrettablement dans la
même piteuse liste des infractions en question.