
Les
journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou ont marché, hier, pour dénoncer la
censure et le chantage auxquels la presse algérienne fait face, lui rendant
ainsi la mission d'informer le citoyen plus difficile. L'appel à manifester
contre toute forme de censure à l'encontre du journaliste en Algérie a été
lancé par le collectif des journalistes et correspondants locaux pour aussi
exprimer leur soutien au peuple auquel ils appartiennent qui manifeste depuis
plusieurs jours en faveur du changement radical du système du pays.
Le
coup d'envoi de la manifestation des journalistes a été donné par un rassemblement
au niveau de la place de la Liberté de la presse, sise à la cité 20 Août, suivi
de prises de parole par le président de l'Association des journalistes et
correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou, du doyen de la presse locale,
Mohamed Haouchine, ainsi que par des représentants
des organisations de la société civile. De nombreux militants et élus du
Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, du Front des Forces Socialistes
étaient également présents à la marche qui a suivi ce rassemblement qui s'est
terminée au niveau du carrefour Djurdjura, devant le siège de la première
Sûreté urbaine, après avoir emprunté la «grande rue» Abane
Ramdane. Les manifestants scandaient des slogans
hostiles à la censure et au régime en place. Sur les banderoles et pancartes
brandies par les manifestants, on pouvait lire: «Pour
une presse libre et libérée du chantage et de la censure», «Solidarité avec les
confrères victimes des pratiques dictatoriales», «Presse publique, Service
public», «Halte au harcèlement des journalistes», «Non au mandat de la honte,
20 ans barakat» et autres.