L'opération
d'assainissement de l'affichage publicitaire dans la commune de Ain El Turck, lancée depuis plus de quatre mois, a permis le
démantèlement de 17 panneaux publicitaires installés illicitement au niveau de
certaines artères de la ville, a-t-on appris de sources proches de l'APC. En
outre cinq afficheurs ont été mis en demeure pour régulariser leur situation
vis-à-vis des services communaux dans les plus brefs délais, avant la
résiliation de leurs contrats. D'autres mises en demeures ont été adressées aux
exploitants illicites de l'espace communal a des fins
publicitaires (enseignes commerciales, pancartes de professions libérales,
affichage mural, etc.). A l'instar de la commune d'Oran, une grande opération
d'assainissement a été lancée dans les communes de la daïra d'Ain El Turck, dans le cadre de la lutte contre l'installation
illicite de panneaux de publicité. Selon nos sources, cette opération
consistera, dans un premier temps, à apurer les arriérés de redevances et si
besoin est, d'établir des mises en demeure contre les exploitants de ces
panneaux, qui refusent de s'acquitter des droits de concessions. En parallèle à
ces dispositions, des instructions émanant de la wilaya ont été adressées aux
communes pour procéder au démantèlement de tous les panneaux installés anarchiquement.
Avant l'entame des opérations de démantèlement, des commissions ont été
installées pour le recensement de tous les panneaux installés au niveau des
communes de la corniche. Ignorant les lois régissant le créneau publicitaire,
certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à
l'utilisation des biens communaux ou de l'espace public. D'autres installent
leurs panneaux dans des endroits qui ne sont pas réservés à cette activité.
Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Le
non-recouvrement des créances des espaces publicitaires a
causé d'énormes préjudices financiers aux communes. On estime que 80% de
panneaux au niveau des communes de la wilaya sont en situation illégale, soit
un manque à gagner pour les communes estimé à plusieurs millions de DA. Selon
les professionnels du secteur, le coût d'un panneau peut atteindre 150 millions
de centimes. L'application des nouvelles dispositions touchera toutes sortes
d'exploitation d'espace communal à des fins publicitaires. Outre les panneaux
publicitaires, nos interlocuteurs signalent que cette opération touchera
également les espaces publics cédés à la concession. Des exploitants de ces
biens communaux, n'ayant pas respecté le cahier des charges, seront rappelés à
l'ordre par les brigades chargées des contrôles. Ainsi et selon les mêmes
sources, les contrevenants récalcitrants s'exposent à la résiliation de leurs
contrats de location et à des amendes. A Oran, la gestion des panneaux
publicitaires a toujours été un casse-tête pour les services communaux. Depuis
quelque temps, lesdits services affichent une grande volonté pour mieux gérer
ce dossier et renflouer les caisses des communes. Selon des sources proches de
la commune d'Oran, 240 sites ont été recensés à travers les artères de la
ville. Le marché de l'affichage publicitaire, à Oran, comme estimé par les
services des affaires économiques de l'APC, est de l'ordre de quelque 10
milliards de centimes. Un pactole énorme que l'APC d'Oran veut exploiter pour
renflouer ses caisses et se mettre à l'abri du déficit budgétaire, chronique.
Suite à une dernière adjudication, une quinzaine d'entreprises de publicité ont
été choisies. Aussi, un nouveau cahier des charges a été élaboré par les
services de l'APC d'Oran, pour gérer, au mieux, ce créneau. Pour rappel, des
dizaines de panneaux publicitaires ont été démantelés. La plupart de ces
panneaux ont été installés dans des espaces verts.