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La
grève à laquelle ont appelé six syndicats de l'Education nationale a été «bien
suivie» à travers les établissements scolaires ce mardi, a-t-on indiqué de
sources syndicales. Les membres de l'intersyndicale (Satef,
Cnapest, Snapeste, Snte, Unpef et Cela) ont appelé à
une grève pour les 26 et 27 février, suivie de quatre sit-in régionaux à
l'appui de revendications syndicales et pour protester contre «la volonté du
ministère de refuser le dialogue» avec les syndicats. «Dans l'ensemble, c'est
acceptable», a indiqué au Quotidien d'Oran M. Boualem
Amoura, coordinateur du Satef. «L'administration est
en train de terroriser les enseignants et les travailleurs grévistes», a-t-il accusé. Selon M. Amoura, «il y a de terribles
pressions sur les travailleurs. Ils sont allés jusqu'à demander dans une wilaya
aux inspecteurs d'aller garder les enfants en classe». «A Tizi Ouzou, ils ont
demandé aux enseignants leur CCP, comme s'ils ne le connaissaient pas, pour
éventuellement faire des ponctions sur salaires». M. Amoura s'est plaint
également des «entraves aux libertés syndicales. Ils veulent casser la grève
par tous les moyens». Dans un point de presse dimanche, l'intersyndicale de
l'Education nationale avait accusé le ministère de tutelle de bloquer la
résolution des problèmes soulevés, et n'a pas «la volonté» de répondre
favorablement aux revendications des syndicats.
Sadek Dziri, coordinateur de l'Unpef, a expliqué que «le ministère n'a pas la volonté de tenir un dialogue sérieux» avec les syndicats, dénonçant les rencontres menées avec des représentants de la tutelle mercredi et jeudi avec les six syndicats, qui n'ont rien donné. «Nous avons eu les mêmes réponses que celles d'avant la grève du 21 janvier dernier», a-t-il dit. «Le ministère nous a dit que les dossiers que nous lui avions soumis ne relèvent pas de ses prérogatives et que ces dossiers le dépassent». Meziane Meriane, coordinateur du Snapeste, a, de son côté, affirmé que «nous tournons en rond. A chaque fois, on revient à la case départ». Pour lui, «la matrice principale du conflit, c'est la non-reconnaissance (par les autorités) des syndicats autonomes comme des partenaires sociaux à part entière. Si cette reconnaissance est évidente sur le terrain, on serait reçus à la source, je dirais le gouvernement pour trouver des solutions». Et, à chaque fois «qu'on soumet des dossiers lourds, tels que le pouvoir d'achat, le dossier de la retraite, entre autres dossiers, on nous répond que ce ne sont pas les prérogatives du ministère. Mais s'ils ont la volonté de solutionner définitivement le problème, qu'est-ce qui les empêche d'incorporer aux négociations, un représentant du ministère des Finances, un représentant de la Fonction publique et là, on sortira avec des résolutions, qui vont mettre fin à ces conflits dont la responsabilité incombe au ministère de l'Education et non pas aux syndicats», s'est interrogé M. Meriane. |
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