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Message du 24 février: Bouteflika insiste sur la continuité

par Moncef Wafi

Dans un contexte particulier caractérisé par une contestation populaire du cinquième mandat, à travers des marches imposantes qui se sont tenues, vendredi dernier, à travers tout le pays, le message circonstanciel du président de la République était attentivement scruté. Pourtant, et à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, Bouteflika n'a pas évoqué les événements de vendredi qui ont appelé au changement, prônant par contre « la continuité ». A la fin de son exposé sur les deux dates symboliques, le chef de l'Etat a indiqué que son message se veut être celui « des vertus de la continuité » ajoutant qu'elle garantit « la persévérance, dans la bonne voie, et permettant de remédier aux erreurs marginales ». Pour Bouteflika, cette continuité « permet à l'Algérie de passer à la vitesse supérieure dans la course au progrès et à la prospérité ». Dans son message, le président de la République a, également, mis en relief le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) face à « l'instabilité et les fléaux du terrorisme et du crime transfrontalier » précisant qu'elle « a besoin d'un peuple conscient, mobilisé et vaillant » pour « préserver la stabilité de notre pays ». Saluant le choix de la ville d'Adrar « chère à nos cœurs », Bouteflika revient sur l'historique de l'UGTA qui célèbre le 63e anniversaire de sa création, en rendant hommage à la mémoire de Abdelhak Benhamouda. Il a, aussi, souligné le rôle « décisif » de la Centrale syndicale dans la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971. « En effet, les compagnies pétrolières étrangères ont pensé qu'il serait impossible pour les enfants de notre pays de gérer nos champs et nos complexes pétroliers et gaziers, mais la courageuse décision politique sous-tendue par la forte volonté de nos travailleurs et cadres ont permis à l'Algérie d'imposer sa souveraineté sur ses ressources hydrocarbures et de maintenir en activité, ce secteur, qui est devenu et qui demeure la locomotive de l'économie nationale», peut-on encore lire.

Tout en abordant, succinctement, les étapes importantes de ces trois dernières décennies, avec la tragédie nationale et la restructuration économique et sociale du pays rendues possible à travers « l'indépendance de notre décision politique et économique, qui nous a permis de surmonter les difficultés financières, ces dernières années », le message revient sur «la nécessité de plus d'efficacité économique pour garantir la pérennité de notre choix sacré, celui de la justice sociale et de la solidarité nationale », rapporte la même source. Il prendra aussi l'exemple d'Adrar pour illustrer la victoire du pays dans la bataille « de l'édification et du développement», une wilaya gazière où « l'industrie est devenue une réalité palpable grâce à la cimenterie implantée au sud de cette ville, et qui exporte désormais vers nos voisins du sud ».