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Les
mauvaises habitudes alimentaires ou la malbouffe mêlée à l'absence d'une
hygiène de vie, mine la santé des Algériens. Des oncologues ont tiré, hier, la
sonnette d'alarme, lors d'une rencontre scientifique intitulée ?Onco'nnect les Experts' organisée par le groupe allemand ?Merck', à l'hôtel ?Mercure', sous le thème : «Innovation et
personnalisation du traitement dans les cancers colorectaux métastatiques».
Il faut savoir que d'après les statistiques de l'INSP, le cancer colon et rectum est devenu le premier cancer chez l'homme et le second cancer chez la femme, en Algérie, et ce, depuis 2018. Pourtant, il était classé en deuxième position avant cette date, nous précise le Pr Adda Bounadjar. Et d'affirmer que le cancer colorectal est classé, dans la plupart des pays développés, en deuxième position, et en troisième position dans les pays arabes et même chez nos voisins tunisiens et marocains, d'où la nécessité de lancer des campagnes de sensibilisation. «C'est le rôle de la prévention primaire et le dépistage précoce, l'idéal c'est de lancer des études sur la relation entre le cancer colorectal et le mode de vie et les habitudes alimentaires des Algériens». En matière de chiffres, l'Algérie enregistre 4.500 nouveaux cas de cancers colorectaux et 10.000 nouveaux cas de cancers digestifs. Pr. Mohammed Oukkal, Chef de service d'Oncologie médicale au CHU de Beni-Messous, Alger, affirme que le cancer colorectal est en augmentation, et a une cause beaucoup plus alimentaire. «Les habitudes alimentaires des Algériens ont beaucoup changé, ces dernières années; on est passé d'une alimentaire saine et bio, méditerranéenne, à une alimentation industrielle de moins bonne qualité et moins saine», ajoute-il. «Ce sont, généralement, les fast-foods, le méchoui, le steak qui perturbent le bon fonctionnement du colon». Pour ce qui est de la prise en charge des personnes souffrant du cancer colorectal, le Pr Oukkal a affirmé que les traitements sont disponibles. Et d'affirmer qu'on peut arriver à la guérison totale, grâce à la combinaison entre la chimiothérapie, la thérapie cible et la chirurgie. Le Pr. René Adam, une des plus grandes pointures de l'Oncologie, Chef de Département, responsable de l'Unité de chirurgie hépatobiliaire, cancer et transplantation de l'hôpital ?Paul Brousse' et fondateur du Registre international des métastases hépatiques colorectales (Livermetsurvey), a affirmé qu'il y a, en fait, des nouveautés dans le traitement médical et le traitement chirurgical. En mettant en relief le traitement de l'immunothérapie. Les vrais facteurs qui favorisent l'émergence du cancer colorectal ne sont pas connues avec précision, mais la meilleure attitude à adopter, c'est la prévention, nous dira René Adam. «La recherche du sang dans les selles chez toute la population qui a 50 ans, c'est probablement le moyen le plus efficace, car sa présence peut nous indiquer un polype ou un cancer». A noter que cette rencontre scientifique a regroupé hier, 450 médecins spécialistes comprenant des oncologues, des chirurgiens, des anatomopathologistes et des radiothérapeutes. A travers cette rencontre qui porte bien son nom ?Onco'nnect les Experts' Merck se donne l'ambition de connecter tous les experts en Oncologie du pays. Sachant que cette première session qui a eu lieu, à Alger, a été diffusée, simultanément, en vidéo-conférence à Annaba, Constantine et Oran. |
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