Quatre personnes soupçonnées d'être impliquées dans un commerce illégal de bijoux en or non poinçonnés, sans garantie ou contrefaits (de moins de 18 carats), ont été écroués, jeudi dernier, après la saisie au début de la semaine dernière notamment de 06 kilogrammes d'or dans les locaux de ces bijoutiers, a-t-on appris, hier, auprès du parquet de Tlemcen. Un autre individu est actuellement en état de fuite, ajoute notre source. Cette opération de saisie de bijoux en or, première du genre à Tlemcen depuis plusieurs décennies, est intervenue suite au vol de bijoux d'une habitation, située au centre urbain d'Oujlida, dans la commune de Tlemcen. Une enquête a été déclenchée par la justice après une plainte déposée par la victime. C'est ainsi que des contrôles ont été aussitôt opérés par les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de Tlemcen au niveau des bijoutiers et artisans installés à Tlemcen, Mansourah et Chetouane. Selon la même source, des colliers, sautoirs, bracelets, bagues et chevalières, boucles d'oreilles, parures, chaînes, ou encore l'or de casse non conforme, ont été découverts dans les vitrines des mis en cause. Notre source a précisé que les premières constatations menées par la police judiciaire confirment « l'absence de poinçonnage et de garantie » de ces bijoux en or saisis, qui feront l'objet d'analyses plus approfondies pour vérifier les références prélevées et déterminer le titre en carat, sachant que l'or 18 carats est l'un des titrages en or les plus connus dans le monde de la joaillerie en Algérie et partout dans le monde.

Outre le faux poinçon et le défaut de poinçon des bijoux en or, certains bijoutiers s'approvisionnent frauduleusement ou fabriquent des bijoux dans des ateliers clandestins qui échappent à tout contrôle. Selon un ancien bijoutier de métier de la ville Tlemcen, des quantités conséquentes de bijoux en or proviennent de Batna, Biskra et parfois de Constantine avec de faux poinçons. A défaut d'un contrôle sérieux, la justice de Tlemcen et les services de la sûreté de wilaya restent les seules armes pour lutter contre ces pratiques illégales et mettre le holà à une situation qui engendre des pertes énormes au Trésor public s'élevant à des dizaines de milliards chaque année.

De son côté, le consommateur doit être très vigilant. Il ne doit acheter de bijoux que chez les commerçants formels et exiger la facture réglementaire comprenant le titrage légal de 18 carats ainsi que la garantie du bijou.