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Le
ministère de la santé et de la réforme hospitalière a dû revoir sa décision
portant désignation de trois services hospitaliers de référence en oncologie
pour leur accorder l'exclusivité de prescrire les traitements innovants contre
certains cancers.
Donc, le département de Mokhtar Hasbellaoui a opté pour garantir aux malades atteints du cancer de bénéficier des traitements innovants au niveau de leurs services hospitaliers respectifs (notamment dans les services hospitalo-universitaires). Sauf que les dossiers doivent être discutés dans le cadre de trois commissions régionales, l'une à l'ouest, une autre à l'est et la troisième au centre du pays, regroupant chacune l'ensemble des chefs de services hospitalo-universitaires. Ces commissions auront la mission de discuter d'une façon collégiale tous les dossiers des patients atteints de cancer pour leur rapprocher le traitement et pour qu'ils se soignent près de chez eux. Ces comités vont sélectionner sur la base d'un dossier et analyse médicale approfondie, les patients qui vont bénéficier des traitements innovants. Autrement dit, ça sera un traitement à la carte ou ce qu'on appelle un traitement et commande nominatifs. Les oncologues notamment ceux qui ont protesté contre la décision initiale du ministère de la santé (prescription exclusive des médicaments innovants par trois centres de références), se disent aujourd'hui, satisfaits. «Ce procédé va permettre de donner le bon traitement au bon malade et au bon moment» et permettra en outre aux malades «plus de confort, du fait qu'ils vont être traités près de chez eux». C'est ce qu'a laissé entendre le président de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie (Safro), le Pr. Adda Bounedjar, en marge de la tenue le week-end dernier, des 5éme rencontres de l'angiogenèses et traitement innovant organisé par la SAFRO en collaboration avec Memorial Klosan Kettering NYC USA. Pour rappel, les autorités sanitaires du pays ont procédé depuis le mois de janvier 2018, à l'enregistrement des traitements innovants (chimiothérapie 2ème génération, hormonothérapie 2ème génération et l'immunothérapie) recommandés pour les cancers du sein, de la prostate, des poumons et celui de la peau. Ces traitements ne sont toujours pas disponibles, en raison des difficultés financières que traverse le pays, mais le président de la SAFRO rassure en affirmant «que l'intégration de l'immunothérapie au sein des centres anti-cancer en Algérie, est prévue au cours de cette année». Il a tenu à expliquer que l'immunothérapie trompe exclusivement la cellule cancéreuse et détruit la tumeur en stimulant l'appareil immunitaire, sans détruire les cellules saines, ce qui réduit considérablement les effets secondaires. Il a cependant tenu à préciser que l'immunothérapie n'est pas recommandée pour toutes les pathologies ou pour l'ensemble des tumeurs. «Elle est indiquée dans le traitement des mélanomes, le cancer du poumon, le cancer du sein triple négatif, la vessie et quelques cancers digestifs», dira-t-il. Adda Bounadjar a affirmé que malgré les insuffisances que connait le secteur de la santé en Algérie, il y a des points positifs. «En tant que vice-président de l'Association des médecins arabes de lutte contre le cancer (AMAAC) je peux vous dire, que ce qu'il y a en Algérie on ne le retrouve pas dans les pays arabes, notamment chez nos voisins, notamment en matière de gratuité de soins et de traitement en oncologie et en matière de disponibilité». Il argumente «nous avons plus de 1000 oncologues, on a plusieurs services anti-cancer, et on est leader en matière de formation continue notamment par l'organisation de congrès et de séminaires». |
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