Près
d'une centaine de jeunes chômeurs de la daïra d'Arzew, âgés entre 25 et 46 ans,
ont signé une pétition, accompagnée d'une lettre, adressée au chef de daïra
pour dénoncer, ce qu'ils qualifient de discrimination, dans le recrutement par
les différentes sociétés algériennes ou étrangères, implantées dans la zone
industrielle. Bien qu'ils soient résidants de cette daïra à proximité de la
plus importante zone pétrochimique du pays, ces jeunes chômeurs se disent
exclus et marginalisés de toute opération d'embauche effectuée par les
différentes sociétés sans motif justifiant ce refus de recrutement. Selon les
représentants de ces jeunes, « nous demandons notre droit au travail dans cette
zone qui regroupe un nombre important de sociétés à l'exemple de Sonatrach, Tosyali, Total, Sorfet et bien d'autres et nous ne comprenons pas pourquoi
les jeunes, habitant Arzew, sont toujours écartés des opérations de recrutement
qui sont effectuées ». Pour les représentants des signataires de la pétition, «
toutes nos tentatives auprès de l'Agence de l'emploi ANEM d'Arzew pour régler
le problème ont été vaines. Nous n'avons reçu que des promesses sans suite au
moment où les recrutements continuent sans faire appel aux jeunes d'Arzew ».
Devant cette situation, ces jeunes demandent l'intervention du chef de daïra
pour prendre en charge leurs revendications et instaurer l'égalité des chances
dans le recrutement sans « favoritisme et passe-droit », selon leurs
déclarations. Il y a lieu de signaler que l'année dernière, de jeunes chômeurs
avaient organisé, un rassemblement de protestation, bloquant la voie ferrée de
la ligne Oran Arzew. A l'instar de leur précédente action de contestation, les
jeunes avaient revendiqué le droit à un emploi dans les zones industrielles du
port etc. A l'origine de ce malaise, la détérioration de leur cadre de vie et le
chômage selon un représentant des contestataires.