A l'approche de la fin de la saison, l'arbitrage est au centre de
polémiques interminables. Des présidents et dirigeants de clubs n'hésitent pas
à qualifier l'arbitrage de mal de football en Algérie. Il ne se passe pas une
journée de championnat sans que l'arbitrage ne soit mis à l'index, ce qui
confirme tout le mal dont souffre ce corps qui suscite un mécontentement
généralisé chez les clubs. Même le président de la Ligue de football
professionnel, Abdelkrim Medouar, s'est plaint de
l'arbitrage. Il s'est attaqué ouvertement, alors que son poste de président de
la LFP devait le contraindre à l'obligation de réserve. La sortie de Medouar signifie que la situation a atteint un point de
non-retour. Il faut relever que les présidents de club soutiennent Medouar dans sa lutte contre « le mal de l'arbitrage »,
sachant que la gestion de ce corps relève exclusivement de la FAF, que ce soit
la formation ou la désignation des arbitres. Pour rappel, le porte-parole de la
JS Saoura, Mohamed Zerouati a été le premier
dirigeant de club à dénoncer la gestion de l'arbitrage en Algérie, allant
jusqu'à accuser devant les caméras de la télévision nationale le frère du
président de la FAF, Kheiredine Zetchi,
de manipuler les arbitres et de s'ingérer dans la désignation des arbitres des
matches de championnat. Malgré ces graves accusations, Zerouati
n'est pas inquiété et n'a pas été poursuivi en justice pour diffamation ! Il
faut aussi rappeler que la présidence de la commission fédérale d'arbitrage
(CFA) avait suscité une grande polémique au début du mandat de l'actuelle FAF.
Le président de la fédération, Kheireddine Zetchi avait refusé de confier la présidence de la CFA, à
Messaoud Koussa alors qu'il est membre élu du bureau
fédéral de la FAF ancien arbitre international. Finalement, la CFA a été
confiée à Mohamed Ghouti qui est également membre élu
de la FAF, mais la désignation des arbitres relève d'un fonctionnaire de la
FAF, Arab Amalou qui est
aussi un ancien arbitre. Malgré toutes les critiques et les scandales ayant
secoué l'arbitrage, la CFA n'a pas connu de changement, alors que la direction
technique nationale et le staff de l'équipe nationale ont connu plusieurs
changements sous l'ère de Zetchi. Selon des
indiscrétions à la FAF, la CFA désigne les arbitres qui sont en fin de
carrière, ce qui n'est pas innocent, a-t-on révélé. Ces arbitres peuvent
commettre des erreurs car leur carrière est derrière eux et n'ont aucune
ambition d'avenir. C'est la raison pour laquelle ils sont régulièrement et
fréquemment désignés et restent ainsi au service de la CFA et de la commission
de désignation. Cette situation a fait réagir le président de la LFP et des
présidents de club qui se plaignent de l'arbitrage et qui menacent d'accentuer
leurs critiques et contestations à l'approche de la fin de la saison au cours
de laquelle l'enjeu des rencontres sera très important.