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Prévue le 24 février: Mouwatana appelle à une «journée de mobilisation citoyenne» contre le 5e mandat

par R. N.

  Le mouvement Mouwatana «appelle à une première journée de mobilisation citoyenne le dimanche 24 février 2019 pour exprimer son opposition à la «candidature pour un 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika» qu'il qualifie d'«anti constitutionnelle et illégale».

Dans un communiqué rendu public hier, signé par son «Coordinateur national», le Dr Soufiane Djilali, Mouwatana estime que la présidentielle du 18 avril prochain est «une formalité pour assurer la continuité du pouvoir politique en place» et va «mettre en péril la viabilité de l'Etat algérien». «La situation n'est pas celle du début de 2014, lorsque l'argument de ?la stabilité' a donné lieu à un coup de force institutionnel.

Elle est bien plus critique. Les années des grandes recettes énergétiques sont terminées. Le matelas de l'épargne a disparu pour le dinar, et en voie de s'épuiser pour les devises.

Les recours exceptionnels de court terme, comme la planche à billets, sont en train de s'installer dans la durée. Les déficits n'arrêtent plus de se creuser. L'avenir de moyen terme des Algériens est déjà hypothéqué», affirme le communiqué.

Mouwatana parle d'une «menace d'une nouvelle panne dramatique du développement et d'un appauvrissement du pays» qui «s'amplifie», et considère que «dans un tel contexte, vouloir faire de l'élection présidentielle d'avril 2019 une formalité pour assurer la continuité, est un acte d'une gravité incalculable». Selon le mouvement, le «processus électoral faussé par la présence de la candidature illégale d'un homme malade et absent» est un «coup de force» qui «condamne les Algériens au désespoir», «alimente la désunion nationale», «nourrit l'élan des jeunes pour l'exil, affaiblit l'Etat à l'intérieur et vis à vis du monde».

«Le mouvement Mouwatana aspire à être durablement utile à la population, aux élites organisées en association et aux partis politiques afin de gagner la bataille du changement démocratique pour l'Etat de droit. Cette bataille connaitra un épisode critique lors des prochaines semaines».

Le mouvement Mouwatana affirme qu'il «souhaitait pour l'Algérie un candidat du consensus pour une transition négociée». «Toutefois cette transition négociée était assortie de conditions minimales d'exercice des libertés et du respect des lois, dont la non-candidature d'un président sortant inéligible était la première des garanties». Il appelle à une «résistance citoyenne pacifique au coup de force du 5e mandat» et «à une première journée de mobilisation citoyenne le dimanche 24 février 2019». Le communiqué ne donne pas de détails sur la nature de cette «mobilisation».