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L'heure des changements
souhaités, ou plutôt exigés, par le public du Mouloudia
d'Oran n'est pas pour demain. Les supporters du MCO commencent à s'inquiéter
quant à la venue de la société Hyproc comme
actionnaire majoritaire à la SSPA/MCO.
Il y a anguille sous roche avec la complicité de différents cercles sous prétexte des fameux bilans réclamés par ladite société. Aujourd'hui, la réalité est là et bien là. Deux hypothèses jaillissent de cette situation. La première consiste à vouloir gagner du temps et apaiser l'ardeur du public en se contentant seulement d'un contrat de sponsoring. La deuxième reste que la société Hyproc, si ses responsables sont animés d'une bonne volonté, tentent de procéder par étage, sponsor ensuite achat des actions. Entre les deux, le MCO est en train de couler dans les profondeurs du classement. L'un des monuments du football national est en train de s'effacer du gotha du sport-roi algérien. La raison ? Le Mouloudia d'Oran est pris depuis belle lurette en otage par certains intérêts dont la responsabilité est engagée. A présent, la venue d'Hyproc est conditionnée par les bilans. Mais pourquoi n'a-t-on pas exigé ces documents avant la signature du protocole d'accord ? Invités par une frange de supporters pour éclairer l'opinion publique, Youcef Djebbari et Larbi Abdelillah n'ont convaincu personne par leurs déclarations. Baba, en tant que premier concerné, n'a pas assisté à cette rencontre. On croit savoir que les responsables d'Hyproc n'ont pas encore signé le PV de la dernière réunion. Pourquoi donc les transactions tardent à se concrétiser pour ouvrir les voies réglementaires à ladite société ? Comment peut-on exiger les trois derniers bilans, alors qu'aucune assemblée générale des actionnaires n'a eu lieu ? Ce qui peut s'avérer comme obstacle pour conclure la transaction. « Les trois bilans sont ceux de Djebbari, Abdelillah et Baba », nous a confirmé une source proche du club. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les trois qui ont été choisis pour négocier avec leurs homologues de la société Hyproc. Bizarre, n'est-ce pas ? Le dossier n'est pas aussi simple comme le croient certains, ce qui signifie que le chemin est encore long pour que le MCO soit repris par cette société. Aujourd'hui, la mobilisation bat son plein à Oran dans l'optique de concrétiser le protocole d'accord signé en début de janvier passé entre le MCO et l'entreprise Hyproc. Les rencontres se multiplient entre les supporters, certains anciens joueurs et dirigeants du MCO. Car cette situation commence à donner des appréhensions aux fans du Mouloudia d'Oran qui exigent que ladite société soit l'actionnaire majoritaire en raison des défaillances des dirigeants, et un changement radical au sein de l'équipe dirigeante qui a « failli à sa mission », selon les supporters. Le scénario de l'échec de la transaction avec Naftal en 2012 commence à hanter les esprits comme le démontre le retard des démarches de cette transaction. Cependant, nombreux sont ceux qui se demandent si le MCA, le CSC et la JSS ont-ils été confrontés aux mêmes exigences ? Le CS Constantine a été pris en charge par Tassili Airlines avant que celle-ci ne cède le terrain au nouveau propriétaire, et autre filiale de Sonatrach, l'ENTP (Entreprise nationale des travaux aux puits), après la traditionnelle passation de consignes entre l'ancien et le nouvel actionnaire majoritaire, qui a pourtant émis des réserves quant au montant des dettes. Idem pour la JS Saoura qui a bénéficié de la venue de l'Enafor (Entreprise nationale des forages), filiale de la Sonatrach, qui est devenue l'actionnaire majoritaire en un laps de temps assez court. Aussi, la Sonatrach est arrivée au chevet du MCA avec des dettes de l'ancien responsable du club, Omar Ghrib, à hauteur, selon la presse spécialisée, de plusieurs dizaines de milliards. En ce qui concerne le MCO, l'attente risque de durer encore plus. La solution existe selon certains observateurs pour sauver le MCO de ce labyrinthe. Il aurait été préférable à Hyproc d'entamer la procédure réglementaire pour devenir l'actionnaire majoritaire dans un premier temps et exiger ensuite un audit par l'entremise d'un expert-comptable pour éplucher la situation financière du club. La question qui se pose aujourd'hui, c'est de savoir s'il y a une réelle volonté de faire bénéficier le MCO des mêmes droits que les autres clubs. |
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