
Si autrefois, c'était les
saisies de kif traité qui faisaient l'actualité des activités des différents
services de sécurité, des quantités plus au moins importantes récupérées chez
des dealers ou de gros bonnets connus dans le milieu des narcotrafiquants, de
la drogue destinée à être écoulée sur le marché national, ou celle transitant
par notre pays vers les pays voisins, avant d'atterrir en Europe. Depuis, la
donne a sensiblement changé, la tendance est plutôt avec l'apparition d'autres
formes de stupéfiants plus variés et plus dangereux, de plus en plus de saisie
de drogues dures et des psychotropes, pour ne pas les citer.
Les saisies deviennent légion,
les services de la police, pour ne citer qu'eux, effectuent de véritables
razzias, notamment en milieu urbain, dans des endroits les plus insolites,
toutes les catégories de la population juvénile y sont mpliquées,
chez les deux sexes. Les psychotropes sont en fait des médicaments destinés
initialement aux malades, sauf qu'en cours de route les produits médicamenteux
sont détournés par d'autres consommateurs, pour d'autres fins. Les spécialistes
avertissent de l'ampleur prise par le phénomène, ces dernières années, les
volumes interceptés sont l'exemple d'un fléau rampant, aux conséquences
incommensurables sur l'équilibre et la santé de la société dans son ensemble.
Certaines affaires liées aux psychotropes traitées par la police sont
édifiantes d'un mal qui plonge ses racines dans les profondeurs de la société
parmi les jeunes et les moins jeunes, quand ces saletés parviennent même aux
établissements éducatifs, au campus universitaire, aux centres de formation.
Que faut-il faire ? Suffira-t-il de convoquer un parterre de spécialistes pour
en discuter et puis quelle parade faudra-t-il opérer ? La solution répressive,
la sensibilisation, ont-elles donné des résultats ?
Beaucoup d'interrogations restent en suspens. Les parents sont eux aussi
désemparés devant ce danger permanent qui guette leurs enfants. Les services de
sécurité (gendarmerie, police, douanes et armée) sont aux aguets. La question
est de savoir comment procéder au contrôle de ces produits, en impliquant les
uns et les autres, une opération certes difficile, mais incontournable, au
risque de se faire avaler par l'hydre. Selon les experts, les psychotropes
agissent sur le système nerveux et le paralysent. La violence prise sous toutes
ses formes est l'une des émanations de la consommation des drogues. Les
psychotropes dans toutes leurs variétés sont donc plus nocifs que le cannabis
par exemple. De par sa situation géographique de wilaya frontalière, Tébessa
devient ainsi très exposée au trafic des stupéfiants dont les psychotropes. Les
passeurs assurent le convoyage, la sonnette d'alarme est retentie, il est temps
d'endiguer ce raz de marée, provoqué par des gens sans vergogne, leur seul
souci, le gain facile et rapide.