
La formation continue de tous les intervenants dans
le circuit des soins offerts à la parturiente devra être la priorité des
priorités pour une bonne prise en charge de la femme gestante dans la wilaya de
Tlemcen. C'est ce qui ressort de la journée d'évaluation de la mise en œuvre du
guide (réseau) de prise en charge de la femme gestante, élaboré par le
ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, visant à
planifier l'offre de soins et réduire la mortalité maternelle et infantile. Organisée dernièrement au niveau de la bibliothèque centrale « Chahid Bachir-Benamar » du CHU de
Tlemcen, cette journée de formation et d'information a permis aux médecins
généralistes et sages-femmes exerçant au niveau des services de maternité des
polycliniques et des maternités des établissements publics hospitaliers, qui
sont partie prenante dans la mise en place du guide de prise en charge de la
femme gestante, d'acquérir des connaissances en vue de la contribution
potentielle de ces professionnels à la qualité des services de la santé
maternelle et infantile, notamment lors de l'accouchement et le suivi médical
(consultations prénatales) de la grossesse permettant de dépister et de traiter
d'éventuelles complications survenues au cours de la grossesse et de déterminer
la voie d'accouchement. Au cours de la grossesse ou de l'accouchement,
la femme peut risquer sa vie en s'exposant à des séquelles graves. Les
principales causes de mortalité maternelles sont l'hémorragie, l'éclampsie, les
infections, les avortements, les dystocies, les problèmes de santé préexistants
tels que l'anémie et le paludisme. Des solutions créatives sont nécessaires
pour faire face aux failles identifiées, notamment dans les contextes où les
équipements cliniques sont aujourd'hui disponibles. Au cours de cette rencontre
médicale, le Dr T. Lalout, chef de service de
prévention à la direction de la santé et de la population, a présenté un point
de situation sur l'état d'application du réseau de prise en charge de la femme
gestante ainsi que les contraintes enregistrées et les propositions pour son amélioration.
De son côté, le Dr N. Bettahar, maître-assistant en
anesthésie et réanimation à l'Etablissement hospitalier spécialisé mère-enfant,
a animé une communication ayant pour thème « Protocole à suivre devant une
crise d'éclampsie » où il a mis l'accent sur cette crise convulsive généralisée
survenant chez une femme enceinte dans un contexte d'hypertension gravidique.
Elle survient habituellement comme la complication majeure de la pré-éclampsie.
Il s'agit, selon le Dr Bettahar,
d'une complication redoutée durant la grossesse et d'une urgence vitale pour la
femme et l'enfant à naître.
Les participants ont été unanimes sur l'utilité de
telles journées de formation et d'échange d'expérience dans ce domaine. Selon
la chargée de la communication de la DSP de Tlemcen, une série de sessions de
formation traiteront prochainement de nombreux thèmes. L'on
peut citer : l'hémorragie de la délivrance, conduite à tenir devant un
accouchement dystocique, anémie et grossesse, le Helpp-syndrome
(une complication grave chez la femme enceinte), en vue de promouvoir la santé
et la qualité des prestations médico-sanitaires offertes à la femme enceinte,
impliquer efficacement le personnel de la santé (médecin généraliste,
sage-femme) dans le fonctionnement du réseau de prise en charge de la femme
gestante, redynamiser les activités du palier des maternités des polycliniques
et surtout réduire les évacuations vers l'EHS mère-enfant de Tlemcen.