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Enièmes effondrements partiels à Boulanger et Plateau: 28 familles en danger de mort interpellent le wali

par J.Boukraa

L'habitat précaire défraye toujours la chronique. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement ou d'un effondrement partiel. Malgré les efforts des pouvoirs publics et des autorités locales, qui depuis quelques années affichent une grande volonté pour la prise en charge des occupants du vieux bâtis, les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine affluent de partout. 16 familles risquent de périr écrasées par l'effondrement total de la bâtisse qu'elles occupent au 14 rue Chamloul Ben Aissa au secteur urbain Sidi El Bachir ex-Plateau.

Ces familles occupent un immeuble de 4 niveaux vieux de plus de cent ans et menaçant ruine, comme l'atteste un document des services de la commune datant du 9 novembre 2014 et dont nous détenons une copie.

Cette décision indique que la bâtisse en question relevant de l'office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) représente un danger pour ses occupants et qu'elle doit être évacuée. Ainsi les familles alertent les autorités sur le danger qu'elles encourent. Selon des locataires, «l'immeuble en question a été sujet à des effondrements partiels à plusieurs reprises ». Ils lancent un SOS à l'adresse des pouvoirs publics avant la catastrophe, avertissent-ils. Avec des murs fissurés, des toits au bord de l'effondrement, des terrasses présentant des affaissements et des parties du bâti qui cèdent sous la charge des phénomènes naturels et le poids des années, la peur de l'effondrement total hante la pensées des familles qui occupent ces bâtisses.

Le cas des ces familles n'est pas unique. En effet, douze autres familles risquent de périr écrasées par l'effondrement total de l'immeuble qu'elles occupent au 3 rue Ben Meddah Mohamed au quartier Boulanger.

Elles lancent un SOS à l'adresse des pouvoirs publics « avant la catastrophe », avertissent-ils. L'immeuble en question était le théâtre, avant-hier, d'un autre effondrement partiel. Selon l'un des habitants, « le plafond d d'une pièce au 1er étage s'est effondré et a failli couter la vie a un père et son enfant». Bien que ces familles aient été recensées par la commission du vieux bâti, depuis près de 4 années, elles n'ont pas bénéficié de logements, selon notre interlocuteur. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent, chaque jour, leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir.

Toute cette vétusté de ces immeubles, souvent plus vieux que leurs occupants, présente un risque imminent d'effondrement, mettant en péril des dizaines de vies humaines. Réhabilitation des immeubles, relogement de familles sinistrées, évacuation et démolition des immeubles menaçant ruine, éradication des constructions illicites, toutes des actions visant à résoudre le problème de logement à Oran, mais en vain.

Durant les deux dernières décennies, la wilaya a bénéficié de plus de 170.000 logements, toutes formules confondues, dont plus de 99.000 unités livrées tandis que 71.000 autres sont en cours de réalisation.