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Les dernières sorties médiatiques du président de la
Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar,
ont irrité le président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Le président de la FAF a sermonné son homologue de
la Ligue qui s'est «attaqué aux partenaires de la Fédérerions», a-t-on révélé à
la FAF. A la fédération, on a indiqué que «Medouar
s'est comporté comme un président de club ou plutôt comme un syndicaliste et
porte-parole des clubs, alors qu'il devait observer une obligation de réserve
en sa qualité de président de la LFP». Medouar avait
commis la maladresse de s'en prendre à la télévision nationale qui, avait-il
dit, «n'a pas respecté les clauses du contrat la liant à la FAF concernant les
droits de retransmission télévisuelle» car, avait-il expliqué, «l'ENTV n'a pas
payé les deux dernières tranches des droits de retransmission TV». Or, il se
trouve que la LFP n'a pas protégé ces droits dans la mesure où l'ENTV n'a plus
l'exclusivité des droits de retransmission du fait de la présence des caméras
d'autres chaines TV privées dans les stades de football le jour des matches,
alors que ces chaînes n'ont accès qu'à la zone mixte pour les déclarations de
fin de match.
En ce sens, le président de la FAF devrait se réunir au courant de cette semaine avec le directeur général de l'ENTV, Tewfik Khelladi, pour «présenter les excuses de la FAF». Medouar doit également être présent à cette réunion pour «présenter lui aussi ses excuses au DG de l'ENTV», a-t-on précisé à la FAF. Medouar s'en est aussi pris à un autre partenaire de la FAF, en l'occurrence le sponsor majeur de la Fédération, l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis qu'il a accusé de ne pas honorer ses engagements et qui «traîne dans le payement de ses créances vis-à-vis de la Ligue». Medouar a également critiqué l'arbitrage, alors que la commission fédérale d'arbitrage relève directement et exclusivement de la FAF, à l'instar des autres pays et ce, en application des règlements de la FIFA. Cela n'a pas empêché Medouar de s'en prendre à l'arbitrage, ce qui a fait réagir Zetchi, lequel a «sermonné» Medouar, lui expliquant que la CFA qui est présidée par Mohamed Ghouti, relève directement de la FAF. En d'autres termes, «Medouar n'avait pas à s'immiscer dans l'arbitrage», a-t-on ajouté à la FAF. Le président de la fédération a également demandé à son homologue de la LFP «de s'occuper du championnat et d'établir un calendrier qui ne pénalise ni les clubs ni les partenaires de la FAF, notamment l'ENTV». En vérité, les dernières sorties médiatiques de Medouar renseignent du malaise entre la FAF et la LFP. Pour rappel, la FAF avait retiré à la LFP le dossier des licences, lequel relève des prérogatives de la Ligue. En ce sens, la fédération gère la délivrance des licences dans l'opacité totale, alors que les clubs ayant des dettes de plus d'un milliard de centimes devaient être interdits de recrutement. Ce qui ne semble pas être le cas, puisque le mercato a été clos le 15 janvier dernier et tous les clubs, y compris ceux qui sont endettés, ont recruté des joueurs. Cette affaire a créé des tensions entre la FAF et la LFP, d'où les sorties médiatiques de Medouar, lequel semble être poussé par la FAF à commettre des erreurs afin que Zetchi réagisse et le sermonne. Et le feuilleton se poursuit... |
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