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La
wilaya d'Oran s'est fixé l'objectif d'assainir la nomenclature 2018 d'ici à
juin. Tous les indicateurs financiers actuels plaident en faveur de cette
échéance de clôture des programmes déconcentrés.
Invité par le wali à faire sa propre lecture des chiffres relatifs aux PSD et PCD, le directeur de la programmation et du suivi budgétaire s'est voulu rassurant. Retenu dans son bureau par des affaires pressantes, le wali rejoint l'hémicycle près d'une heure après le début d'audience. Il est aussitôt briefé par le SG. Faisant à son DPSB l'économie de la répétition, il veut néanmoins écouter l'appréciation du financier. Il commence par le PCD, ce qui est en cours et ce qui vient d'être notifié en matière de programme communal de développement. «En premier lieu, je tiens à souligner l'effort consenti pour l'assainissement de la nomenclature. D'une manière générale, les PCD marchent très bien dans notre wilaya. Même les CP -crédits de paiement- qui étaient en instance fin 2018, on les a tous notifiés aux chefs de daïras et aux maires pour payer leurs créanciers. En tout, on a clôturé 220 opérations PDC en 2018. C'est un chiffre record. Il nous reste 136 opérations pour un reliquat de 1,6 milliards de DA, lesquelles peuvent être clôturées d'ici à fin mai ou, au plus tard, fin juin. ÇA MARCHE BIEN POUR LES PCD. SEULEMENT 20% DES PSD CLOTURES Abstraction faite des opérations que vous avez approuvées et dont les lettres de notification ont été remises aux chefs de daïras pour lancer les procédures, il faut noter que parmi les 136 opérations PCD du programme en cours, il y a notamment le projet en souffrance de réhabilitation de la vieille mosquée de l'Imam Sidi El-Houari, seule opération gérée par une direction exécutive, à savoir la DUAC, entrant dans le cadre du programme de restauration du vieux bâti», indique le DPSB. Le chef de l'exécutif veut connaître les raisons de l'arrêt de ce chantier, dont l'opération est inscrite en 2006, auprès d'un sous-directeur de la DUAC, maître d'ouvrage. En vain, le substitut du directeur de l'urbanisme n'étant point en mesure de l'éclairer sur ce dossier. «Vous venez à une réunion où les PCD sont inscrits à l'ordre du jour et vous n'avez pas la situation?», lui reproche d'un ton sec le chef. Le wali veut savoir s'il est possible de récupérer en vue d'une réutilisation les 100 millions de DA restants de cette opération couverte par une autorisation de programme (AP) de 185 millions de DA (85 millions de DA, montant du marché, plus un avenant de 100 millions de DA). UN VIEUX PROJET A LA TRAINE ET 10 MILLIARDS A RECUPERER Les 10 milliards sont toujours récupérables, lui répond le DPSB, précisant que la première tranche du projet, le confortement de cet édifice cultuel, a été exécutée, mais pas la seconde, l'extension de la structure, laquelle fait l'objet d'un contrat de réalisation. Et ce n'était pas le chef de daïra d'Oran, interrogé par le wali dans la foulée de sa petite enquête, qui pouvait faire avancer les choses. «C'est un vieux projet qui ne concerne pas l'APC», s'est-il contenté de répliquer d'une voix presque éteinte. Depuis quand au fait un chef de daïra ne doit s'intéresser qu'aux projets (PCD) à l'indicatif de son (ou ses) APC ? Las des demi-réponses, Mouloud Cherifi clôt le débat, en instruisant le DPSB de vérifier avec le DUAC s'il y a éventuellement un engagement contractuel ; le cas contraire, le montant de l'opération doit être transféré au profit de la direction du logement (DL). Point suivant, les nouveaux programmes sectoriels déconcentrés (PSD) notifiés. Tout a été notifié aux ordonnateurs concernés, tout comme les CP y compris les réévaluations, a fait savoir le DPSB. «Etant donné que chaque ordonnateur a son programme, vous devez commencer à exécuter en lançant les procédures en vue d'inscrire les opérations», a ordonné le wali. Les CP alloués à la wilaya en 2018 étaient de l'ordre de 41,1 MDA dont 39,12 pour les PSD. Dans le cadre de l'assainissement de la nomenclature 2018, toutes les opérations PCD, au nombre de 220, ont été clôturées, soit un taux d'assainissement de 100 %. Quant aux opérations PSD, sur un total de 397 opérations, 317 ne sont pas clôturées à ce jour, soit un faible taux de 20,15 %. UN PROGRAMME NEUF 2019 DOTE DE 12,5 MDA DE CP Les CP accordés à la wilaya au titre de l'année 2019, quand à eux, s'élèvent à 12,43 MDA, dont 6,2 MDA en programme neuf consistant en 5 MDA pour les PSD et 1,2 MDA pour les PCD. Les CP au titre de réévaluations sont d'un montant presque égal, 6,23 MDA, dont les opérations au nombre de 48 ont été déjà notifiées aux ordonnateurs, directeurs de secteurs ou maires. Le programme neuf 2019 est réparti sur plusieurs secteurs, dont l'Hydraulique avec un CP de 600 millions de DA (deux opérations : la réhabilitation du bassin d'aération de la station d'épuration d'El-Kerma et la mise en place du réseau d'assainissement de Marsat El-Hadjadj), les Routes (150 millions de DA, opération de renforcement de la RN 2 longeant Mers El-Kébir), les Forêts (65 millions de DA, 4 opérations avec notamment la création de pistes), les Infrastructures administratives (6 millions de DA, dont l'opération d'étude et réalisation d'un magasin de stockage et de vente des produits saisis à Oran), l'Education (24,7 millions de DA, 2 opérations dont celle concernant le remplacement d'un collège en préfabriqué à Arzew), le Tourisme (24 millions de DA, dont la mise en lumière des sites historiques classés en perspective des JM-2021), la Protection sociale (16 millions de DA), l'Urbanisme (3,3 millions de DA, avec notamment l'aménagement de l'entrée de Sidi El-Bachir côté complexe olympique de Belgaïd et l'aménagement des sites immédiats à ce même complexe), le Logement (600 millions de DA, notamment l'opération de réhabilitation de 300 immeubles situés aux abords du site des JM-2021). REPARTITION PAR SECTEURS DES CREDITS DE PAIEMENT 2019 La répartition des crédits de paiement (CP) de l'année 2019 prévoit l'affectation d'un montant de 3 milliards de DA pour le secteur PME/PMI, 1,8 milliard de DA pour les grandes hydrauliques, 30 millions de DA pour les petites et moyennes hydrauliques, 243,6 millions de DA pour les Forêts, 40 millions de DA pour l'Environnement, 31 millions de DA pour la Pêche, 24 millions pour le Tourisme, 320 millions de DA pour le Transport, 15 millions pour le stockage et la distribution ainsi que 115 millions de DA pour les infrastructures routières. Rationaliser. C'était le leitmotiv du conseil exécutif du mercredi 30 janvier, le maître-mot du discours de Mouloud Cherif à l'endroit des membres de son staff élargi. Utilisé toujours à la forme impérative, seul l'objet changeait : «Rationalisez vos dépenses». «Rationalisez vos demandes». «Rationalisez vos commandes»... Qu'il s'agît de propositions budgétaires, d'appels de fonds de subvention, à l'assistance matérielle ou logistique, au renfort en équipements? le premier manager de la ville a conseillé tout le monde, y compris lui-même, d'être rationnel, austère, raisonnable. LE MOT D'ORDRE «RATIONALISER» EN TOUT ET POUR TOUS Quand il a eu à donner des orientations aux uns et aux autres au détour du débat ouvert sur la préparation de la saison estivale, l'autre thème principal de l'ordre du jour, il ne s'est pas départi du mot d'ordre «rationnaliser», en demandant aux gestionnaires locaux, les présidents des APC au premier rang, de ressortir leur ancien matériel de plage, de parking et de voirie, le dépoussiérer, le raccommoder s'il est besoin pour le réutiliser. Il est vrai que côté municipal, mais pas seulement, on a cette fâcheuse tendance d'attendre le neuf, le «spécial été» qui arrive emballé en carton et qui, une fois la saison des grandes chaleurs évacuée, ira rejoindre les lots antérieurs jetés au rebut, pas forcément dans le parc communal. Il faut bien dire que M. Cherifi n'est pas déconnecté du contexte économico-financier national, «sa» ville n'étant qu'une entité territoriale d'un tout interconnecté. Bien au contraire, le détenteur de l'autorité de l'Etat à l'échelon de la wilaya d'Oran s'inscrit dans une vision nationale et fait même de la pédagogie en ce sens, au travers de ses directives et ses instructions, à l'égard des membres de son staff et des élus locaux. «Notre vision doit être nationale en toute chose, en tout acte de gestion», a-t-il souligné. Un intérêt particulier est accordé du reste par le wali d'Oran à la situation des CP, qui représentent la limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l'année pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations d'engagement (AE) et sont aussi le support de règlement de la dépense engagée au préalable, sachant qu'en cas d'un engagement juridique s'exécutant sur plusieurs exercices, la consommation des CP est échelonnée sur plusieurs exercices budgétaires, jusqu'à atteindre le total des AP initiales. |
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