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Sans
surprise, le Rassemblement national démocratique (RND) a appelé, lors de la 6e
session ordinaire de son Conseil national, organisée jeudi et vendredi derniers
à Zeralda, le président Bouteflika à briguer un 5e
mandat. «Le RND a fait le sien en appelant le moudjahid Abdelaziz Bouteflika à
se porter candidat», a déclaré jeudi le SG du RND lors de l'allocution
d'ouverture.
Dans sa «déclaration politique» clôturant les travaux de cette 6e session ordinaire, le Conseil national du RND emboîte le pas à son SG et «réitère l'appel de tous les militants du parti au moudjahid Abdelaziz Bouteflika à annoncer sa candidature pour les élections présidentielles du 18 avril prochain, de sorte que l'Algérie poursuive sa construction nationale dans l'unité et la stabilité». «Le Conseil national a salué la politique fructueuse promue par M. le Président de la République durant les cinq dernières années, pour l'approfondissement du processus de reconstruction nationale, ainsi que pour la consolidation de la sécurité, de l'unité et de la stabilité de l'Algérie, dans un contexte financier difficile et dans un environnement régional très complexe», lit-on dans le document. Le parti rappelle qu'il «s'est engagé avec constance depuis 1999 aux côtés du président de la République» et affirme être «convaincu» que la «réélection» de Bouteflika «sera un gage de continuité et de stabilité nationales, face aux nombreux défis qui interpellent encore l'Algérie». Assuré de la candidature de l'actuel président de la République, le Conseil national du RND appelle aussi «l'ensemble des militants, des élus et des cadres du parti, à l'intérieur du pays, et au sein de la communauté nationale à l'étranger, à se mobiliser pleinement pour prendre une part active dans les préparatifs et le déroulement de la campagne électorale du moudjahid Abdelaziz Bouteflika». Faire face «à la tempête dite du «printemps arabe»» A propos de «stabilité», Ahmed Ouyahia avait, lors de sa déclaration d'ouverture, estimé qu'elle est «le fruit de la réconciliation nationale promue par le Président Abdelaziz Bouteflika» et celui de «l'engagement de l'Armée Nationale Populaire et des forces de sécurité que nous saluons». Selon le SG du RND, il y a «au moins» trois «motifs d'espérance dans notre avenir national». Outre celui de «la continuité» et la «forte espérance l'annonce de la candidature du Président Bouteflika pour les élections du mois d'avril prochain». Les deux autres concernent la «continuité réussie» du «processus de développement», malgré «de fortes tensions financières» et la résistance «avec succès» face «à la tempête dite du «printemps arabe»». «Au plan économique et social, l'année 2018 aura été marquée par de bons résultats en dépit des circonstances financières difficiles que traverse le pays», a ajouté Ouyahia, estimant que «la situation sociale des citoyens s'est globalement améliorée grâce à un léger recul du chômage, à une stabilisation de l'inflation au bénéfice du pouvoir d'achat, et grâce aux nombreuses réalisations socio-culturelles dont la plus spectaculaire aura été la livraison massive de logements qui se poursuit. En outre, la croissance économique a été au rendez-vous alors que les investissements se multiplient partout à travers le pays». Sénat: «amertume et indignation» Par ailleurs, Ouyahia n'a pas manqué de faire part de ses «remarques» concernant «le renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation», exprimant «un goût amer et un sentiment d'indignation», et faisant état de «dépassements». «Notre parti vient de prendre part aux élections pour le renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation. Notre Rassemblement sort de cette épreuve avec un goût amer et un sentiment d'indignation. L'amertume et l'indignation ne sont pas la conséquence de nos résultats à cette épreuve électorale. Ces sentiments découlent des dépassements enregistrés dans plusieurs wilayas et de la violence condamnable utilisée au niveau de certaines wilayas», a déclaré Ouyahia. «En votre nom à tous je condamne ces dérives qui n'ont servi ni la démocratie ni l'Etat de droit. En votre nom à tous je salue aussi le courage, la discipline et l'engagement de nos cadres et de nos élus locaux face à ces épreuves», a-t-il ajouté. «Les dérives que nous venons de vivre ne nous détourneront pas de notre engagement au service du pays et aux côtés du président de la République», dit-il encore. |
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