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11.613
titres de séjour ont été accordés aux Algériens en Ile-de-France en 2017. Selon
les chiffres publiés par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) de la
région parisienne, les Algériens arrivent en tête suivis par les Marocains
(8.012), les Chinois (7.290), les Tunisiens (6.604) et les Maliens (3.383). Ils
représentent ainsi 12 % de la totalité des bénéficiaires de titres de séjour
délivrés sur les 96.000 accordés. Les cinq pays représentent 40 % des
bénéficiaires d'un séjour légal en France alors que les Maghrébins représentent
à eux seuls 28 % de cette liste. Rappelons qu'en France, un titre de séjour est
un document délivré par les préfectures qui autorise un étranger à résider sur
le territoire français sans le couvert d'un visa.
Par ailleurs, le visa de long séjour valant titre de séjour (VLS - TS) permet à certaines catégories d'étrangers d'entrer en France et d'y séjourner de 4 mois à 1 an sans avoir à demander tout de suite un titre de séjour. Une fois en France, il faut accomplir des formalités auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pour valider le visa. La carte de séjour temporaire, quant à elle, est valable pour une durée maximale d'un an renouvelable (sauf exceptions). Paris se singularise également par sa place prépondérante dans l'accueil des étudiants (plus de quatre sur dix y résident), et dans ce contexte les étudiants algériens sont parmi les plus nombreux à étudier en France avec un effectif de 30.521 contre 26.116 en 2017, selon les dernières données de Campus France. En 2017, l'Algérie occupait le troisième rang après le Maroc et la Chine avec +10 % en évolution des effectifs de 2011 à 2016. Pourtant, la tendance risque de s'inverser avec l'augmentation notable des frais d'inscription pour les étudiants étrangers, Africains en premier, pour des études supérieures avec une licence qui vaut désormais 2.770 euros et un master ou un doctorat 3.770 euros. Les étudiants algériens, déjà handicapés par rapport à d'autres nationalités, devront davantage galérer pour pouvoir s'inscrire dans les universités françaises. La même source indique que plus de la moitié des titres franciliens sont accordés à des Africains (54 %) dont la plupart sont francophones, soulignant que l'immigration familiale est composée à 68 % d'Africains essentiellement issus du Maghreb et des pays francophones. Pourtant, cette proportion n'est pas aussi importante dans la capitale que dans d'autres régions de la France puisque le regroupement familial ne compte que pour 35 % des titres de séjour délivrés à Paris alors qu'elle représente six titres sur dix en Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne, et plus de la moitié en Essonne et dans le Val-d'Oise. Par ailleurs, plus de quatre migrants économiques sur dix proviennent du Maroc, de Tunisie, de l'Inde, du Bangladesh et des Etats-Unis, selon l'IAU qui souligne que la France reste en Europe un pays modéré en matière d'immigration. On indique également que l'Ile-de-France représente à elle seule 39 % des titres de séjour délivrés en France, alors que sa part était proche de 45 % en 2000. Parmi cette part, 30 % sont accordés pour suivre des études, second motif après la famille (36 %). |
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