C'était dans l'air depuis belle lurette. Belatoui
vient de remettre le tablier. Pour certains, il s'agit d'une séparation à
l'amiable, alors que pour d'autres c'est un limogeage programmé pour
insuffisance de résultats, et surtout pour céder à l'exigence du public qui a
réclamé son départ. C'est du moins ce que nous a confirmé un responsable du
club avant le derby. Avec la contre-performance contre l'USMBA, le MCO a
réellement hypothéqué ses chances de maintien du moment qu'il possède un
goal-average défavorable par rapport aux Belabésiens
(victoire à Sidi Bel-Abbès et un nul à Oran). Au vu
du parcours réalisé jusque-là, le Mouloudia d'Oran
est en train de perdre de sa notoriété. Plus grave encore, l'espoir de renaitre
de ses cendres s'amenuise au fil des années. Autopsie d'une situation
accablante. Plusieurs raisons sont à l'origine de ce désastre. L'opération du
recrutement a été effectuée sans aucun critère valable. Comment peut-on engager
des joueurs durant l'intersaison pour les libérer à la fin de la phase aller ? Certains de ces libérés, avec la complicité de
quelques anciens joueurs, ont comploté contre Badou Zaki,
qui voulait instaurer une certaine discipline. Là, la responsabilité de Belatoui, en tant que responsable technique de l'équipe,
est engagée, dans la mesure où il a les pleines prérogatives pour être associé
à ce genre de décisions, notamment techniques. Aussi, à propos de la barre
technique, il a été décidé de faire appel à Belatoui
pour remplacer le coach marocain. Là aussi, le choix s'est avéré fortuit comme
l'atteste le parcours réalisé jusque-là. Certains choix de Belatoui
ont été ouvertement critiqués par les connaisseurs. Nombreux sont ceux qui se
sont demandés sur l'utilité de l'incorporation de Sebbah
alors que le score était d'un but partout face à la JSS. Comment Mohammedi s'est-il trouvé relégué au banc des remplaçants
face à l'USMBA ? Au fait, où est passée la nouvelle recrue Vivien ? Ceci sans
pour autant manquer de mettre en relief les écarts disciplinaires de certains
joueurs. Plusieurs éléments s'illustrent par de graves et impardonnables
comportements pour dissimuler leurs insuffisances techniques dans le but de
jouer avec la sensibilité des supporters. Face à l'USMBA, deux erreurs de placement
ont coûté cher au Mouloudia d'Oran. La première de Sebbah sur la première réalisation, et la seconde de Mansouri qui ont éliminé le hors-jeu. Là, l'on s'interroge
sur cette mêlée autour de l'arbitre qui a débouché sur l'expulsion du jeune Benamara. En somme, Baba a été encore une fois trahi par sa
confiance par certains de ses conseillers. On se demande quelles sont les
raisons qui ont poussé le président à ne pas aller au bout de l'exigence des
inconditionnels du club et celle du wali d'Oran, Mouloud Cherifi,
qui a suggéré Cherif El Ouazani comme directeur
sportif. Côté effectif, on attend la venue du nouvel entraineur, même si le MCO
a déjà consommé les deux licences prévues par la FAF. A présent, des rumeurs
circulent et font état du retour de Cherif El Ouazani,
même si ce dernier est annoncé à l'USMBA.
«Je n'ai reçu aucun contact de la part des dirigeants du MCO. A présent,
je suis démoralisé par l'affaire de mon fils et sincèrement à présent je n'ai
pas envie de reprendre», nous a déclaré Cherif El Ouazani.
On parle également de Nabil Neghiz (ex-JS Saoura) ou
encore Djamel Benchadli. Envahi par le spectre de la
relégation, le Mouloudia d'Oran se trouve aujourd'hui
sans entraineur à un moment crucial du championnat. Des joueurs sont
inconscients de l'importance du maillot qu'ils portent et surtout de la
situation de l'équipe au classement. L'équipe dirigeante semble dépassée par
les évènements. Le public se trouve dans l'expectative. Une gestion anarchique.
Guerre des clans entre actionnaires. Voilà où en est arrivé le MCO des
regrettés Miloud Hadefi, Freha
et Hadj Beddiar. C'est la confusion au sein d'une
équipe minée par des intermédiaires et pseudo-managers, avec la complicité de
certaines personnes totalement étrangères au club.