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Le ministre
russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est dit, jeudi à Alger, «prêt»
à examiner avec son homologue algérien la possibilité d'une suppression de
visas pour les détenteurs de passeports ordinaires.
«Nous sommes prêts à examiner cette question avec nos amis algériens», a-t-il répondu à une journaliste russe qui l'interrogeait sur cette éventualité lors d'une conférence de presse commune avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel. «Nous sommes pour la création de conditions favorables pour nos citoyens et ceux des pays partenaires», a-t-il encore soutenu à l'issue d'entretiens avec le chef de la diplomatie algérienne. En février 2018, les deux ministres ont signé, à Moscou, un accord sur la suppression de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de services en vue de «faciliter les échanges de délégations entre les deux pays». Interrogé sur la possibilité d'organiser, dans un avenir proche, une rencontre au sommet entre les deux pays, le ministre a assuré que «les contacts vont se poursuivre à tous les niveaux», soulignant que le «calendrier précis» sera «établi au fur et à mesure». «Sûrement après l'élection présidentielle qui se tiendra prochainement en Algérie», a-t-il ajouté à ce sujet. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a relevé, pour sa part une «convergence de vues» entre l'Algérie et la Russie sur plusieurs questions régionales et internationales, dont la lutte contre le terrorisme. M. Messahel a précisé que les entretiens ont porté sur plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun. «Cette rencontre nous a permis d'évoquer le phénomène de lutte contre le terrorisme et la concertation entre les deux pays dans ce domaine dans le cadre de nos stratégies respectives de lutte contre ce fléau, mais également de la stratégie de l'ONU en la matière», a-t-il précisé. Il a indiqué avoir procédé également avec son homologue russe à un échange de vues et des analyses respectives sur les situations de crises et de conflits, notamment en Syrie, en Libye, au Mali et au Sahel, au Sahara occidental, au Yémen ainsi que sur la question palestinienne. Abdelkader Messahel s'est félicité, à ce titre, de la «convergence de vues» entre l'Algérie et la Russie quant à la nécessité de promouvoir des solutions politiques et de règlements pacifiques à ces crises, dans le cadre du respect de la légalité internationale et des principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, notamment le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, sans ingérence extérieure. «Nous avons relevé une convergence de vues sur le principe du respect de la souveraineté des peuples, le respect de l'intégrité territoriale, le respect des décisions des Nations Unies et leur mises en oeuvre, notamment en ce qui concerne la Palestine et le Sahara Occidental», a-t-il détaillé. Le chef de la diplomatie algérienne a relevé également une «convergence de vues» entre l'Algérie et la Russie sur la situation en Syrie et en Palestine, assurant qu'il «n'y a pas d'alternatives que la solution basée sur le respect de la volonté des peuples et sur le respect du droit international». Abdelkader Messahel a en outre annoncé que la 9ème session de la Commission mixte économique algéro-russe se tiendra du 28 au 30 janvier en cours à Moscou et sera sanctionnée par une feuille de route qui définira les priorités de coopération. «Les priorités de coopération entre les deux pays seront définies lors de la 9ème session de la Commission mixte économique algéro-russe, prévue à Moscou du 28 au 30 janvier 2019», a indiqué M. Messahel. Il a affirmé que cette rencontre «permettra d'établir une feuille de route pour suivre la mise en oeuvre des objectifs qui seront arrêtés» lors de la 9e session. |
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