En
application des directives du wali d'Oran, interdisant toute construction illicite,
sur le domaine public, les services du secteur urbain Bouâmama,
ont procédé, hier, à la démolition d'une dizaine de plate-formes
fraîchement érigées, en vue de construire des habitations illicites, sur le
site dit Douar B, a-t-on appris, hier, auprès du secteur urbain Bouâmama. Nos interlocuteurs indiquent qu'une vingtaine
d'autres constructions illicites sont programmées pour la démolition,
aujourd'hui ou demain. Cette opération intervient quelques jours après la
démolition d'un mur érigé, tout autour d'une ferme agricole, au site dit
«Coca». Selon des sources proches du secteur urbain ce mur a été construit pour
clôturer une terre agricole, dans la perspective de la morceler en lots de
terrains avant de procéder à sa revente aux mal-logés en vue d'ériger des
constructions illicites. L'opération fait suite aux instructions du wali
d'Oran, visant à mettre un terme à la prolifération des habitations illicites,
notamment, au site dit «Coca», connu pour être l'un des plus grands sites
d'habitat précaires à Oran. Ces deux derniers mois, les services du Secteur
urbain ont démoli plus d'une cinquantaine de constructions illicites. En effet,
dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bidonvilles, une vaste
opération de démolition des habitations illicites, a été effectuée au «Douar Tiartia» à El Hassi. Ainsi plus
de 35 constructions illicites dont des extensions ont été démolies. L'opération
fait suite a un contrôle effectué
par les services du Secteur urbain de Bouâmama. En
effet, certains individus profitent des week-ends pour construire de nouveaux
taudis, dans l'espoir de bénéficier de logement dans le cadre des opérations de
relogement, lancées par les pouvoirs publics, dans le cadre du programme de lute contre l'habitat précaire. Certains se sont même
investis dans l'achat et la vente des parcelles de terrain dans ces forêts.
C'est le cas de ces constructions qui étaient prêtes à être revendues.
Toutefois moins d'une année après une première opération de démolition des
constructions illicites érigées à «Coca», dans le quartier d'El Hassi, des dizaines de familles sont revenues s'installer,
de nouveau, sur ce même terrain forestier, en y installant de nouvelles baraques.
Ils ont, d'ailleurs, utilisé pour cela toutes les tôles, parpaings, vieux
madriers, cartons et autres «matériaux» trouvés sur le terrain après
l'opération de démolition. Ici personne n'ignore les dessous de ce «trafic» à
ciel ouvert organisé, depuis des années, autour de la vente et la revente des
baraques implantées, illicitement, sur le domaine public.
Le
wali d'Oran avait insisté, à plusieurs reprises, sur plus de rigueur dans
l'application des lois contre toute forme d'agression sur les terres agricoles
et autre domaine public. Les nombreuses sorties du wali d'Oran, depuis son
installation à la tête de la wilaya, lui ont permis d'avoir un large aperçu sur
la prolifération des constructions illicites sur les terres agricoles et sur le
domaine forestier. La dynamique que connaît le secteur de l'Habitat et la
consistance des programmes confortent les autorités locales dans la volonté
d'éradiquer, totalement, les constructions précaires. Suite aux dernières
opérations de relogement, le nombre d'habitations illicites a explosé. Pour
plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une
attribution imminente d'un logement ou du moins d'une pré-affectation.