Le
tribunal criminel près la cour de Biskra a prononcé hier une peine capitale à
l'encontre de cinq accusés et la perpétuité pour deux autres d'une même famille
impliqués dans l'assassinat d'une jeune fille et la mutilation de son corps.
L'affaire, selon l'arrêt de renvoi, remonte au 27 février 2018 suite à la
découverte de sachets en plastiques contenant des membres d'un cadavre humain
démembré, jetés dans plusieurs quartiers de la ville de Biskra.
Les
services de la Protection civile sont intervenus avec les éléments de la
brigade anti-criminalité de la police judiciaire et les premières
investigations ont permis d'identifier la victime, la jeune fille, H.S. âgée de
2 3ans au moment des faits et signalée disparue. L'intensification des
investigations de la brigade anti-criminalité a permis l'arrestation de 7
personnes d'une même famille, une mère et ses 6 enfants (3 garçons et 3
filles), voisins de la victime, impliqués dans cette affaire. L'identification
de ces personnes a été possible grâce aux enregistrements d'une vidéo
surveillance montrant la victime arrivée à son domicile familial, dans un
immeuble, et puis les personnes arrêtées, sortir du même immeuble, le
lendemain, emportant des sachets en plastiques, indique le même document selon
lequel le principal accusé a été identifié parmi le groupe arrêté par l'ADN de
la victime qui, dans sa tentative d'échapper au meurtrier, avait éraflé son
visage. Lors du procès de 16 heures, l'accusé principal (S-M) âgé de 34 ans a
reconnu les faits qui lui sont reprochés et avoué qu'il n'entretenait aucune
relation avec la victime et qu'il avait agi par vengeance parce que la victime
avait refusé sa demande au mariage, d'une manière qu'il a jugée «humiliante».
Le meurtrier a avoué avoir tendu à la victime un guet-apens et l'avait forcé à
rentrer à son domicile familial, où il l'a étranglé avant de lui asséner des
coûts à l'aide d'un outil tranchant et de découper, par la suite, son corps
avant de le mettre dans des sachets en plastique. Les membres de la famille du
principal accusé dans l'affaire, représentés par la mère (H-B) 61 ans, ses fils
(M-M) 36 ans et (W-M), 27ans et sa fille (A-M) 32 ans, ont nié les faits qui
leur sont reprochés d'homicide volontaire avec préméditation, guet-apens, actes
de barbarie et délit de mutilation et dissimulation du corps de la victime. Les
deux autres sœurs (S-M) 39 ans et (K-M) 28 ans ont avoué le délit de
dissimulation du corps de la victime et sa dispersion dans plusieurs endroits
de la ville, arguant avoir agi sous la menace de leur frère, l'accusé principal
dans l'affaire. Lors du réquisitoire, le représentant du parquet avait requis
la peine maximale pour tous les accusés sans aucune circonstance atténuante
car, a-t-il considéré, «ce crime qui a choqué
l'opinion publique était injustifiable». Dans leur plaidoirie, les avocats de
la défense ont plaidé pour une expertise psychologique et mentale de l'accusé
principal, et ont réclamé l'annulation du chef d'inculpation de constitution
d'association de malfaiteurs pour, selon la défense, «absence d'un accord au
préalable entre les membres de la famille accusée du meurtre de perpétuer ce
crime». Le tribunal a prononcé la peine capitale pour l'accusé principal, sa
mère et ses frères (A-M), (M-M) et (S-M), et la perpétuité pour (K-M) et (W-M)
qui ont bénéficié de circonstances atténuantes.