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L'interdiction de recrutement sera-t-elle
appliquée par les instances du football national ? La FAF ira-t-elle au bout de
cette décision ? L'instance fédérale se montrera-t-elle cette fois-ci
intransigeante vis-à-vis des clubs récalcitrants?
Ce sont là les questions que l'on se pose à deux semaines de la fermeture du mercato hivernal, prévue le 15 janvier prochain. Les derniers amendements apportés par la FIFA au «règlement du statut et du transfert de joueurs» risquent de resserrer l'étau sur certains clubs qui disposent d'un délai maximum (deux mois) pour le paiement des salaires de leurs joueurs. C'est peut-être la raison qui a fait que les membres du bureau fédéral de la FAF ont confirmé leur position quant aux litiges de la CRL où 19 clubs des Ligues 1 et 2, selon notre source, sont concernés par cette décision. Mais il parait que cette mesure ne semble pas alarmer certains présidents de clubs qui poursuivent le recrutement alors qu'ils sont interdits de le faire. En effet, plusieurs clubs touchés par cette décision, continuent de contacter, et même faire signer des contrats à des nouveaux éléments. Pour éviter toute cette confusion, il aurait été peut-être plus raisonnable d'interdire à ces clubs de contacter même des joueurs, et ce pour mettre fin à cette cacophonie dans la gestion des clubs prétendus professionnels. Cela évitera surtout aux responsables de clubs de vendre des illusions à leurs supporters. Aussi, face à cette situation, les dirigeants ne semblent guère conscients du danger qui les guette. De nombreux présidents de clubs poursuivent leur stratégie en matière de recrutement en adoptant une politique en inadéquation avec leurs moyens financiers, pour se retrouver ensuite incapables d'honorer leurs engagements envers leurs joueurs, ce qui explique le nombre élevé des dossiers traités par la CRL. Même si la FAF a durci le ton à l'encontre des clubs endettés, il n'en demeure pas moins que l'instance fédérale a essayé de mettre en place certains mécanismes afin de permettre aux clubs concernés d'apurer, une fois pour toutes, leur situation financière. Pour montrer sa bonne volonté à contribuer à résoudre cette situation, la FAF s'était montrée plutôt compréhensive envers les clubs ayant beaucoup de dossiers au niveau de la chambre de résolution des litiges, en leur faisant signer une décharge pour honorer leurs engagements envers leurs joueurs et les autoriser à recruter et qualifier leurs nouveaux éléments. Mais, après six mois, rien n'a vraiment changé, la situation a même empiré avec près d'une cinquantaine de milliards de centimes de dettes, selon une source proche du dossier. Vers un nouveau bras de fer clubs-LFP Lors de la dernière rencontre FAF-LFP-présidents de clubs, le problème de l'endettement des clubs a été évoqué par le président de la FAF Kheireddine Zetchi, qui n'a pas manqué de rappeler une nouvelle fois l'importance d'en finir avec cet épineux problème de dettes qui se répercute négativement sur la gestion du football national. Le président de la FAF a été clair, en mettant les dirigeants devant leurs responsabilités et soulignant que la FAF sera plus ferme à l'avenir avec les clubs qui ne songent pas à éponger leurs dettes, notamment avec l'application des circulaires 1625 et 1628 émanant de la FIFA. Le manque de rigueur dans le contrôle semble être la raison principale de ce remue-ménage. Ce qui prouve, encore une fois, que le football national est malade de ses dirigeants et qu'il accuse un déficit en matière de compétences. C'est la triste réalité. Qui a été responsable des dettes de l'USMBA qui lui ont coûté la défalcation de la bagatelle de six points ? Qui a été responsable de l'affaire de l'USMAn qui risque de prendre une autre ampleur ? Comment peut-on passer sous silence un club ayant dépassé le seuil de nombreux milliards de dettes sans que l'Etat n'intervienne ? L'Etat au secours des clubs Ces derniers jours, un phénomène a fait son apparition dans la gestion des clubs. Il s'agit des walis qui continuent à voler au secours de certains clubs professionnels pour faire face à la situation difficile qu'ils traversent. Pourtant, la loi interdit formellement de distribuer des subventions aux clubs professionnels. Mais, il faut convenir que ce geste obéit à un agenda politique bien défini. Ce qui explique les milliards distribués aux clubs pour calmer les esprits des supporters. Mais, a-t-on songé à exiger des comptes à ceux qui bénéficient des deniers publics ? Ce qui est incompréhensible, c'est que ces subventions étatiques sont accordées par des walis et ne sont pas étendues à l'ensemble des clubs et wilayas. Il y a comme une forme de discrimination. Anarchie dans la gestion Aussi, l'anarchie sans aucun critère dans le recrutement continue de porter préjudice au football algérien qui a du mal à sortir du gouffre dans lequel il s'est enfoncé. Comment peut-on engager des joueurs durant le mercato estival pour être ensuite prêtés ou carrément libérés à la fin de la phase aller ? A titre d'exemple, l'USMA s'est retrouvée avec quatre joueurs étrangers, Ibara, Sidibé (ce dernier prêté au CRB), Vivien (en instance de départ) et le Libyen Ellafi, alors que le règlement n'en autorise que deux. Mahious, lui, vient d'être prêté à l'ASAM. Pour sa part, l'ASMO vient de résilier les contrats de cinq joueurs, Bentiba, Aguid, Belaâroussi, Mebarki et Hichem Cherif, recrutés durant la saison estivale. Idem pour le MCO, qui vient de libérer quatre joueurs recrutés l'été dernier, Kodjo, Yettou, Bouchar et Ziri Hammar. Même remarque pour le CABBA qui a mis fin à la collaboration de certaines anciennes recrues, Guitoun, Athmani, Nemdil, El Mouaden, Meftahi et du Malien Ismaïla Diarra. D'autres clubs sont dans la même situation. |
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