Les bénéficiaires de décisions
de pré-affectation de logements sociaux mais dont les noms n'ont pas figuré sur
les listes affichées, ainsi que les demandeurs de logements sociaux non
bénéficiaires de ces décisions, se sont rassemblés hier devant le cabinet du
wali pour réitérer leurs revendications concernant l'affichage de la 2e liste
des bénéficiaires des 2.500 logements restants, pour les uns, et l'octroi le
plus tôt possible des fameuses pré-affectations, pour les autres. Selon le
représentant de ces derniers, Abdelaziz, les protestataires rassemblés devant
le siège du cabinet du wali viennent de plusieurs quartiers et cités de
Constantine, du centre-ville (rue Belouizdad, Rahmani Achour, les Maquisards, etc.), de la vieille ville
(Rahbet Essouf, la Casbah
et de Souika). «La plupart d'entre nous, poursuit-il,
ont déposé leurs dossiers de demande de logement depuis 1990 et même bien
avant, soit depuis les années 80, contre la délivrance d'un récépissé, sans
qu'on soit pris en considération lors des attributions de logements. Pis,
ajoute-t-il, nous n'avons même pas reçu les décisions de pré-affectation. Chose
qu'il est difficile de comprendre. Alors est-ce un simple oubli ou une
exclusion en bonne et due forme ?» se demande-t-il. «Dans les deux cas de
figure, nous ressentons cela comme de la hogra
caractérisée. Aussi, nous sommes là aujourd'hui, di-t-il,
pour rappeler que nous existons et dire basta ! Ensuite, nous demandons de nous
intégrer dans la prochaine liste d'attributaires». L'autre groupe de
protestataires, formé surtout de femmes et dont leur représentante, Mouna, se désole que depuis le temps qu'on annonce
l'affichage de la 2e liste de 2.500 logements, c'est-à-dire pratiquement depuis
le début du mois de mai dernier, après l'affichage de la 1ère liste, «sur le
terrain, on ne voit rien venir». Et d'expliquer : «Nous sommes tous à la même
enseigne, à savoir mal logés dans l'ensemble. Certains d'entre nous sont
hébergés chez des parents, dans des maisons exiguës avec tous les problèmes y
afférents. Pendant que d'autres sont obligés de louer des appartements auprès
des privés, qui leur coûtent les yeux de la tête avec toute les tracasseries
qu'ils rencontrent avec les propriétaires».
Le chef de cabinet du wali a
reçu, en fin de matinée, les protestataires, les invitant à plus de patience,
déclarant aux uns qu'ils auront des décisions de pré-affectation ultérieurement,
et aux autres que la liste qu'ils demandent sera affichée incessamment et sera
suivie après d'un tirage au sort des concernés.