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Les musulmans
ne doivent pas «se cloîtrer dans des groupes ou des sectes au nom de l'Islam»,
a estimé le président du Haut Conseil islamique (HCI) Bouabdallah
Ghlamallah, selon lequel il faut éviter les «fatwas à
travers les réseaux sociaux». Il a expliqué hier lundi à la radio nationale que
«la menace (contre les imams) ne s'est pas estompée, et il nous appartient de
poursuivre le travail de prise de conscience». «Pour cela, nous allons
travailler avec le ministère des Affaires religieuses très prochainement pour
que les cadres du HCI puissent organiser des sessions de formation et
d'orientation des imams», a-t-il ajouté. Les luttes
pour la domination des mosquées par certains courants, dont la Salafia, font toujours débat et inquiètent les autorités.
La gestion des mosquées est une question primordiale pour le ministre des
Affaires religieuses et des waqfs Mohamed Aissa. «Il n'y a pas parmi les imams de nos moquées des
imams salafistes, ou soufis, et je ne crois pas qu'il y ait un imam malékite ou
un imam ibadite». Par contre, ?'je crois que celui qui nous devance au mihrab
de la mosquée est seulement un imam algérien, pas autre chose», avait répondu
le ministre à certains courants qui estimaient qu'il y a des imams étrangers en
Algérie. Le ministre avait également dénoncé «ceux qui sèment la fitna» dans les mosquées. Depuis le mois d'avril dernier,
le ministre des Affaires religieuses mène une véritable campagne contre les
courants et idées sectaires qui ont essaimé ces dernières années dans les
mosquées du pays, en particulier la ?'Salafia'',
qu'il veut éradiquer des mosquées. Le manque d'imams est l'origine de ce
malaise dans les mosquées du pays et de la ré-appropriation
des lieux du culte par les salafistes.
Par ailleurs, M. Ghlamallah a expliqué que le Haut Conseil Islamique «va travailler pour unifier la parole de la mosquée et ses activités dont l'objectif est d'être au service des citoyens à travers le respect des principes et les valeurs islamiques.» Parmi les préoccupations du HCI, il y a «l'intérêt d'unifier le discours islamique en Algérie à travers le discours des imams dans les mosquées», a dit M. Ghlamallah. «Si nous nous adressons au même peuple avec le même discours religieux, nous allons alléger et diminuer de ces idées qui veulent provoquer des scissions au sein de la société algérienne.» Selon M. Ghlamallah, il y a une coordination avec l'Education nationale à travers laquelle «on s'informe sur les méthodologies de l'enseignement et les manuels pour la matière Education islamique ; nous les lisons et apposons nos remarques, si nous estimons cela nécessaire.» En outre, «nous pouvons faire des suggestions pour ajouter quelques éléments aux manuels d'éducation islamique. Ensuite, le ministère de l'Education nationale peut soumettre ces suggestions et remarques aux commissions chargées de la confection des manuels scolaires pour qu'elles fructifient ces remarques». Le président du HCI a également souligné que le HCI a pris plusieurs initiatives pour accompagner certaines institutions publiques, orienter les acteurs dans le domaine judiciaire et économique en fonction des recommandations religieuses, en plus de cessions de formation, notamment en direction des notaires. Le président du HCI a par ailleurs recommandé aux citoyens en quête de fatwas d'éviter les chaînes TV et les réseaux sociaux autres que celles reconnues. «Ceux qui cherchent des fatwas, n'ont qu'à contacter les conseils de wilaya spécialisés à cet effet à travers le rapprochement avec les mosquées et leur soumettre leurs préoccupations», a-t-il conseillé. «Les questions importantes ou urgentes qui nécessitent un Ijtihad, peuvent être soumises au HCI, qui pourrait prononcer une fatwa au niveau local ou de wilaya». |
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