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Chute
du gouvernement belge mardi soir à cinq mois des élections générales. Raison
principale : le «Pacte migratoire» de l'Onu. La campagne électorale est
ouverte, les extrémistes et autres nationalistes se frottent les mains.
Clap de fin pour le gouvernement de droite belge. Mardi soir, les télés suivaient en direct au parlement fédéral la chute du gouvernement comme le dernier acte d'une coalition gouvernementale qui n'a cessé de vaciller depuis sa naissance au lendemain des élections législatives de 2014. Et pour cause..., l'alliance gouvernementale rassemblait trois partis flamands, dont les nationalistes de la NVA, les chrétiens démocrates du CDNV et les libéraux de l'Open VLD avec en face un seul parti francophone, le MR. Pourquoi un tel montage bancal ? Parce que les autres partis francophones socialiste, humaniste et écolo arrivés en tête des élections et capables de constituer une majorité gouvernementale avaient refusé de composer avec les nationalistes de la NVA qui avaient réalisé quelque 30 % des voix au nord du pays. Les mêmes partis francophones du pays avaient éjecté leurs «compatriotes» libéraux du MR des gouvernements régionaux du sud et de Bruxelles-capitale. Du coup, Le MR appelé en dernier par le roi pour former un gouvernement fédéral a vite accepté de se lier à la NVA comme pour se venger de ses «compatriotes» francophones qui l'avaient isolé dans les gouvernements francophones régionaux. Le MR devint ainsi le seul parti francophone présent au fédéral et son président Charles Michel propulsé 1er ministre. Compliqué de voir clair dans ce «clapotis politique» belge? Evidemment, et pour sauver les apparences aux yeux des citoyens belges, les gouvernants ont eu, comme à leur habitude, l'idée ingénieuse d'habiller leur montage gouvernemental de couleurs : «suédoise» pour ce dernier gouvernement en référence aux couleurs des «armoiries» des partis qui le composent. Les Suédois n'ont jamais protesté de ce hold-up de leur chère démocratie et leur générosité de l'accueil de l'autre, le passager, le «migrant» ! Et c'est sur cette obsession de «l'étranger» que le gouvernement belge vient de chuter à quelque 5 mois des élections générales qui attendent le pays. «Le Pacte migratoire» proposé par l'Onu a été le cheval de Troie utilisé par les nationalistes flamands pour d'abord faire valser le Premier ministre et ensuite entamer avant l'heure sa campagne électorale pour le rendez-vous général du 29 mai prochain. Le Pacte migratoire» de l'Onu est bien clair: il n'est pas contraignant et laisse l'entière souveraineté aux Etats du monde de gérer la question migratoire chez eux. Rien à cirer, les nationalistes flamands de la NVA ont opposé un niet absolu au «Pacte». Le Premier ministre Charles Michel ne pouvait renier l'engagement de son pays annoncé solennellement au reste du monde quelques semaines auparavant. Il signa l'acte premier du Pacte le 10 décembre à Marrakech. Le lendemain les nationalistes flamands quittèrent le gouvernement fédéral. Charles Michel s'est retrouvé en minorité (face au Parlement). Il a tenté de négocier la solidarité de l'opposition au parlement (?). Rien que ça! Le gouvernement Michel (de droite) allié aux nationalistes flamands qui flirtent avec l'extrême droite, a voulu de secondes noces avec l'opposition de gauche ! Le croyait-il vraiment? A-t-il oublié le coup-bas, voire la trahison au reste de l'échiquier politique belge francophone, notamment de gauche, au lendemain des élections de 2014 ? Et depuis 2014 combien de coups de boutoir ont été portés, sous la pression de la NVA, aux acquis sociaux des Belges? Sans sourciller, M. Charles Michel annonçait fièrement avoir créé plus de 200.000 emplois en quatre ans, oubliant au passage le statut précaire de ces emplois entre intérim et CDD. Oubliant la réduction des droits des chômeurs et le nombre record des exclus de tout droit social. Oubliant la gestion humiliante des migrants toujours sous la pression des nationalistes flamands de la NVA. «Tu mourras du glaive avec lequel tu m'as tué», dit un adage populaire. Le MR (Mouvement réformateur) de Charles Michel a trahi en 2014 le «pacte» entre partis démocratiques qui isole les nationalistes et extrémistes de tout bord en Belgique, il a fini par en payer le prix: les nationalistes de la NVA l'ont frappé au dos, ce dos qu'il a longtemps prêté et courbé devant les chantages de la NVA. Le clap de fin de cette comédie tragi-comique est tombé mardi soir. Hier mercredi, la Belgique comme plus de 170 Etats dans le monde, a signé à New-York, officiellement, le «Pacte sur la migration». La NVA a perdu son chantage autour de ce pacte; Charles Michel et son parti ont perdu leur alliance contre-nature avec la NVA. La Belgique a perdu quatre années dans un jeu politique malsain. Les fêtes de fin d'année seront fades. |
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