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![]() ![]() ![]() En l'absence de laboratoires spécialisés: Le consommateur pas suffisamment protégé
par M. Aziza ![]() La
décision de retrait de la poudre de jus instantané «Amila»
du marché et le gel de l'activité de la Sarl Promasidor
en raison de l'existence d'une substance prohibée appelée «pyrazole»
dans les composants de ce produit ont été applaudis par les associations des
consommateurs. Mais une question se pose : est-ce que le consommateur algérien
est suffisamment protégé ? Certainement pas, notamment avec l'absence de moyens
de contrôle et d'analyse adéquats. A ce jour, l'Algérie ne dispose pas de
laboratoires spécialisés dans le contrôle des composants des produits
alimentaires et cosmétiques, notamment ceux contenants certaines substances.
Pour des besoins d'analyses, les associations des consommateurs envoient leurs
échantillons soupçonnés en Europe, beaucoup plus en France, et parfois chez nos
voisins tunisiens, pour pourvoir affirmer ou infirmer l'existence de substances
chimiques ou de résidus dangereux de certains produits de consommation. C'est
ce qu'a révélé le président de l'Association nationale pour la protection des
consommateurs (Amane), Menouar Hacen,
en regrettant le fait que son association n'ait pu analyser une marque de
«kératine» importée de Chine et qui, selon certains utilisateurs, présente des
risques sur la santé. Il a précisé que son association a tenté d'envoyer un
échantillon de ce produit en France, mais peine perdue, les autorités
françaises et européennes, en général, interdisent d'emblée l'introduction de
cette kératine sur leur marché, ce qui ne nécessite même pas la peine de
l'analyser. Pour Menouar Hacen, le problème ne réside
pas uniquement dans le produit Amila, mais plusieurs
produits de consommation sur le marché algérien, importés ou ceux produits en
Algérie, ne sont pas soumis au contrôle rigoureux. Cela est dû, selon notre
interlocuteur, à la faiblesse du contrôle des services de la qualité mais,
surtout, en raison du manque de moyens de contrôle de la qualité et d'analyse
des produits. Il explique que les laboratoires qui existent en Algérie font des
analyses microbiologiques et physico-chimiques des produits alimentaires,
cosmétiques, détergents et des produits parapharmaceutiques, ainsi que des
aliments de bétail, d'eau et de sol, mais ils ne font pas des analyses poussées
pour détecter les résidus des antibiotiques ou les résidus des produits
chimiques. Idem, affirme-t-il, pour les produits industriels et les véhicules.
En précisant que pour le cas des véhicules, l'Algérie ne dispose pas de
laboratoire qui teste le comportement des véhicules en cas de choc ou de
collision. Ce qu'on appelle «crash tests» de véhicule, capable d'évaluer le
respect des normes sécuritaires des voitures.
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