Cette année dans la wilaya de Tlemcen, les incendies
ont ravagé plus de 117 hectares dont 5,5 ha de forêts, 25 ha de maquis de
thuya, chêne vert et liège, 44 ha de broussailles et 43 ha de tapis herbacé,
vergers d'arbres fruitiers et chaumes, selon le bilan dressé par la
Conservation des forêts de Tlemcen. La plus grande et importante superficie
incendiée a été enregistrée en juillet (75,9 ha) et août (33,4 ha). Aucun
incendie n'a été enregistré durant les mois de juin et octobre. La plupart des
incendies sont localisés dans les zones montagneuses souvent accidentées et
difficilement accessibles pendant la période caniculaire où la température a
dépassé 35° avec parfois des vents violents et des siroccos. Les communes les
plus touchées sont Nedroma, M'Sirda
El Fouagua, Bab El Assa et Aïn Fezza. «Si nous comparons
l'évolution des incendies des forêts au cours des dix dernières années, nous
constatons une nette diminution d'année en année. Par exemple, en 2008, environ
119,30 hectares ont été détruits par le feu. En 2018, il y a eu 117,8 hectares.
Le plus grand dégât a été enregistré en 2015 où la superficie incendiée, toutes
strates confondues, était de 3.680,65 ha. Cette amélioration
est due essentiellement à la bonne maîtrise du dispositif de prévention et de
lutte contre les incendies de forêts où les organismes directement impliqués
ont travaillé en étroite collaboration avec nos services, à savoir le comité
opérationnel permanent de wilaya, les comités opérationnels de daïra, les
comités opérationnels des communes, les comités de riverains des massifs
forestiers importants ainsi que la Protection civile de Tlemcen, la direction
des Travaux publics, la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et la
direction des Ressources en eaux. Nous signalons que la colonne mobile
de la région ouest, composée de 08 CCFFL avec 12 agents forestiers positionnés
au centre de formation professionnelle de Boudjlida,
a joué un rôle très important. Les agents forestiers ont acquis une expérience
sur les techniques d'intervention par leur participation à deux simulations
effectuées dans la forêt domaniale de Hafir et Ouled Cheikh. En conclusion, nous pouvons dire qu'il y a
une nette amélioration en matière de superficies calcinées, par rapport aux
années écoulées, et ce grâce à l'efficacité des premières interventions et la
bonne coordination avec les organismes directement impliqués», expliquera le
conservateur des forêts, Kazi Tani
Saïd.
S'agissant des contraintes
rencontrées dans la lutte contre les feux de forêts, le conservateur des forêts
dira qu'elles sont liées au manque des effectifs (agents forestiers et
ouvriers), au manque des moyens d'intervention pour la brigade forestière
chargée des premières interventions et au manque des points d'eau dans les
massifs forestiers sensibles, à l'inexistence d'un réseau de transmissions dans
certaines zones forestières, au nombre insuffisant de postes de vigie par
rapport à la superficie forestière de la wilaya, à l'accès difficile des
massifs forestiers (pistes détériorées ou non aménagées) et à l'impossibilité
d'intervention dans des massifs très accidentés nécessitant une intervention
aérienne.