Malgré
les instructions du wali quant à l'affichage des listes des bénéficiaires de
logements sociaux avant la fin de l'année en cours, de nombreuses communes font
face à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes, à cause à la
fois des travaux inachevés et du nombre très élevé des demandeurs de logement
par rapport aux quotas réalisés. C'est le cas des communes de la corniche
oranaise et plus particulièrement Aïn El-Turck et Bousfer. A ce titre, des
responsables de famille de la localité de St Germain, dans la municipalité d'Aïn El-Turck, qui tentent de
survivre dans des conditions précaires dans des habitations rudimentaires, se
sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour exprimer leur inquiétude quant à leur
hypothétique relogement. Les représentants de ces familles de mal-logés se
rendent régulièrement au siège de l'APC et celui de la daïra pour attirer
l'attention des responsables concernés à travers des regroupements. Un membre
du comité de quartier de ladite localité a fait remarquer, à ce sujet, « que
l'arrêt des travaux du projet de réalisation d'une cité 300 logements sociaux
du quartier d'El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, qui ont été
lancés en 2011 par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, inquiète
grandement les familles postulantes ». Notons, en effet, que le lancement de ce
projet de 300 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces
familles, qui ont malheureusement désenchanté une année après en apprenant
l'arrêt des travaux suite à la défaillance de l'entreprise chargée de la
réalisation. « A ce jour, soit six années après leur subit arrêt, les travaux
n'ont toujours pas redémarré. Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des
demandes de logement auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint
se vouer », a encore déclaré le représentant du comité. D'une source proche de
l'APC d'Aïn El-Turck, on
apprend que « les travaux de ce projet, qui se sont arrêtés à hauteur d'un taux
d'avancement d'un peu plus de 20% et ce, suite à la défaillance de l'entreprise
réalisatrice, devront recevoir l'aval du contrôle technique (CTC) afin d'être
relancés. Au cas où ils ne répondraient plus aux normes, ces logements devront
faire l'objet d'une opération de démolition pour être reconstruits par la suite
». En attendant le verdict, les familles postulantes devront prendre leur mal
en patience. A Aïn El-Turck,
un quota de 500 logements sociaux sera bientôt réceptionné. Ce quota sera
attribué aux mal-logés de la daïra d'Aïn El-Turck. Il est fort probable que la faible offre du quota de
logements sociaux, face à la forte demande, constituera un véritable casse-tête
pour les responsables locaux. En effet, la demande s'amplifie encore au gré des
familles sinistrées, venues de différentes régions du pays, notamment de l'Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles,
essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El-Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le
chef-lieu. Le projet de réalisation d'une cité de 500 logements sociaux ne sera
vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des
familles postulantes qui dépasse les 4.000. Il faut signaler qu'outre les
habitants des bidonvilles et les demandeurs de logement ayant déposé des
dossiers, il y a plusieurs années, de nombreuses familles squattent des biens
communaux notamment le théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies
de vacances. Des familles qu'il faudrait aussi reloger pour permettre à la
municipalité de récupérer ses biens. Pour cela, la daïra d'Aïn
El-Turck a un besoin pressant de nouveaux programmes
de logement à même de prendre en charge une partie des demandeurs, dont
certains attendent un logement depuis plusieurs années.