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Oran :
Ils menacent la vie des passants et des habitants mitoyens: Une dizaine d'immeubles désaffectés, non encore démolis, à Sidi El houari
par D. B. ![]() De
crainte pour leur vie et celles de leurs enfants des habitants du quartier de
Sidi El Houari viennent d'adresser une correspondance à toutes les autorités
concernées, pour les inciter à intervenir et mettre un terme à la menace des
immeubles désaffectés et non démolis. Selon des représentants des habitants qui
se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction, plus d'une dizaine
d'immeubles évacués de leurs occupants, depuis plus d'une année, n'ont toujours
pas été démolis. Ces bâtisses situées sur les grandes artères du quartier sont
l'objet d'effondrement partiels et menacent de
s'effondrer à tous moments. « C'est le cas des immeubles donnant sur l'Annexe
administrative et le bureau de Poste, a Sidi El
Houari. Nous sommes contraints d'éviter de passer sous ces habitations de peur
de se retrouver sous les décombres. Malheureusement nos enfants empruntent ces
artères chaque jour et nous craignons vraiment pour leur vie » assure un des
habitants. Ce dernier indique que le danger ne concerne pas uniquement les
passants mais aussi les habitants des immeubles mitoyens qui sont toujours
occupés par des familles en attente d'un relogement. « La situation s'aggrave
davantage à la moindre précipitation, comme ce fut le cas ces derniers jours »,
affirme notre interlocuteur. Pour éviter la réoccupation des immeubles évacués
par d'autres familles, les services de la wilaya ont muré et détruit
partiellement certaines habitations, dans la perspective d'une proche
démolition. Mais ce type de procédé n'est, malheureusement, pas suffisant, car
à défaut qu'ils soient de nouveau investis par des indu-occupants, les immeubles
menaçant ruine et évacués sont en état d'abandon et certains tiennent
miraculeusement debout. Certains se sont transformés en refuges pour
délinquants et dealers. D'autres et en dépit des précautions des autorités
locales, et malgré le danger que cela présente, ont été réinvestis par des
familles qui veulent à tout prix bénéficier de logements sociaux en échange de
quitter les lieux. Selon nos interlocuteurs, lors des dernières fortes pluies,
des familles habitant les immeubles mitoyens ont évacué leurs habitations de
peur de l'effondrement d'un des immeubles désaffectés qui risque d'entraîner
dans sa chute d'autres immeubles. Ces édifices présentent, actuellement, un
risque majeur pour la sécurité des riverains et des passagers. « Nous vivons
sous la menace permanente du péril de se retrouver sous les décombres de ces
immeubles en état d'abandon », dira un habitant du quartier qui habite tout
près d'un immeuble évacué depuis 2016. Concernant l'occupation illégale de ces
immeubles, la wilaya avait mis en garde, l'année dernière, les squatters. Ainsi
et dans un communiqué, elle avait affirmé que toute personne squattant des
habitations menaçant ruine qui ont été fermées après avoir été évacuées et
leurs occupants relogés, fera l'objet de poursuites judiciaires et sera
traduite devant les services compétents. De leur côté, les propriétaires privés
de ces immeubles sont tenus d'assurer la surveillance de leurs biens et éviter
toute occupation de ces lieux dangereux. En cas de négligence du gardiennage de
ces immeubles et s'ils sont squattés par des indu-occupants, la responsabilité
pénale sera partagée entre le propriétaire de l'immeuble et les squatters.
D'autre part, en cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations
et/ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la
responsabilité incombe au propriétaire de l'immeuble et les squatters, peut-on
lire dans le communiqué de la wilaya. Dans le même contexte, les services de la
wilaya se dégagent de toute responsabilité en cas d'incident ou de danger
pouvant toucher les biens ou les personnes dans ces immeubles qui ont fait
l'objet de fermeture, en attendant leur démolition.
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