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La
loi sur les Collectivités territoriales est au SGG, la police communale est
devenue une nécessité et une nouvelle réorganisation administrative concernera
Constantine et Oran.
Ce sont-là les déclarations clé du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire (MICLA), jeudi dernier, dans la conférence de presse qu'il a animée, à la fin des travaux de la réunion Gouvernement-Walis. Nouredine Bedoui a, en effet, affirmé que la loi sur les Collectivités territoriales qui jumellera le Code communal et le Code de wilaya, a été déposée au Secrétariat général du gouvernement(SGG). « Le texte est à sa dernière phase de discussion, il est au SGG, nous avons travaillé dessus pendant une année, les élus locaux auront une grande part de responsabilité, dans cette nouvelle vision», a-t-il précisé. Le MICLA a fait savoir, à cet effet, qu'une fois attesté par le SGG, le texte sera examiné au Conseil du gouvernement, puis au Conseil des ministres et enfin descendre au Parlement pour être débattu en vue de son adoption ». Interrogé sur les mesures à prendre pour assurer la Sécurité publique, Bedoui estimera que « la création d'une police communale ou de proximité est devenue une nécessité, au regard du développement extraordinaire du tissu urbain ». Il notera que « nous avons eu l'accord de principe d'ouvrir ce chantier, on va présenter un dossier au nom du gouvernement ». La création de wilayas déléguées, dans les Hauts Plateaux est, a-t-il dit, prévue parce que «la décision politique a été prise, on ne revient pas dessus ». Il expliquera cependant, qu'« on est au stade de la 2ème évaluation des wilayas déléguées créées au Sud, c'est pour cela qu'on a décidé, à partir des observations des walis délégués, non seulement de conforter leurs prérogatives mais aussi de les élargir, on veut en faire de vraies institutions avec toutes les missions et prérogatives requises ». Le ministre annoncera, plutôt que « nous travaillons sur les pôles urbains, nous réfléchissons sur la création de circonscriptions administratives dans les deux grands pôles, Oran et Constantine ». Il prendra l'exemple de la nouvelle ville Ali Mendjli (Constantine) pour dire qu'elle dépasse les 400.000 habitants, Sidi Abdallah (Alger) et Daar Errich (Annaba), pour notamment affirmer qu'« on est en train de réfléchir sur une réorganisation administrative des grands centres urbains ». Réorganisation, précise-t-il, « et non un découpage administratif qui, lui, est différent ». Des recommandations pour lutter contre la «harga» Bedoui appuiera Ouyahia pour indiquer que « un de nos points faibles, est de ne pas pouvoir maîtriser la communication ». Il évoquera, au sujet de l'ensemble des recommandations qui ont été retenues, par les ateliers qui ont débattu de 5 problématiques, liées au développement des Collectivités locales, que « la responsabilité sera partagée entre le niveau central et le niveau local par les effets de la décentralisation, ce qui l'allégera sur les deux plans ». Il rappellera qu'en 2004, lors de la première réunion Gouvernement-Walis, « le président de la République est resté deux jours dans cette salle (palais des Nations), il a donné le feu vert à la décentralisation.» Le ministre fait savoir que « beaucoup de domaines ont été décentralisés comme celui de l'investissement ». Des solutions sur le désenclavement des zones frontalières ont été, selon lui, apportées à travers les recommandations des ateliers (investissements, facilitations, avantages supplémentaires?.). Il fait part, en outre, d' « une réflexion intelligente pour adapter les textes aux exigences des investissements, dans les régions frontalières. » A une question sur la migration clandestine ou la ?harga', le ministre jugera que «par toutes ces recommandations, nous tenons à intéresser les jeunes, les occuper, les intégrer dans des emplois (?) ». Ce sont à ses yeux « des axes importants et fondamentaux pour créer cette dynamique économique et pour y faire face ». Il pense, ainsi, que « face à ce phénomène, nous créons un climat, des conditions de vie, une stabilité pour les citoyens, les mécanismes de lutte contre, ce sont les propositions qu'on donne, c'est un grand défi pour nous ». Il relèvera, au passage, que « l'Algérie n'est plus un pays de transit de la migration clandestine mais un pays d'accueil (?.) ». Seulement, dit-il, « les Autorités publiques font face à des phénomènes bizarres et dangereux, les services de Sécurité découvrent des réseaux qui utilisent des êtres humains, des enfants, dans la mendicité, dans des fléaux très graves, des réseaux criminels, on doit préserver notre stabilité, la protection de nos citoyens, conformément à nos lois, on travaille en collaboration avec les pays voisins et les organisations internationales pour remédier au fléau de la migration clandestine ». Il fera savoir que « l'Algérie dépense des millions de dollars pour réaliser des centres de transit où les migrants clandestins peuvent être soignés, avoir de l'eau et une bonne prise en charge ». |
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