Il ne se passe pas un jour sans que des nuisances sonores et les dangers de circulation sont occasionnés par de nombreux véhicules de types moto-cross, trial ou quad, sur les voies publiques, qu'elles soient urbaines, rurales ou même dans les chemins forestiers empruntés par le public à Mansourah, Chetouane et Tlemcen. Ces sérieux désagréments sont également vécus par de nombreux établissements scolaires, notamment au moment de la sortie des classes où des rodéos de motos et de quads circulent, s'amusent et assouvissent leur passion de la moto devant tout le monde près des portillons d'entrée des lycées et CEM sans se soucier guère des dangers encourus pour les passants (élèves et enseignants) lorsqu'ils circulent sur les voies ultra-encombrées jouxtant ces lieux d'enseignement moyen et secondaire. Il faut dire que ce phénomène a pris de l'ampleur, ces dernières semaines, à cause de nombreux points de vente de motos qui ont vu le jour dans la ville de Tlemcen et les agglomérations périphériques. Et il arrive parfois que des jeunes filles soient heurtées volontairement et involontairement par des motards (adolescents) à même les portes des lycées et collèges. Beaucoup de parents d'élèves se sont, pour leur part, plaints à la police.

Pour faire face à ces évolutions inquiétantes, le service de la sécurité publique relevant de la Sûreté de la wilaya, mène quotidiennement des contrôles des motards pour enjoindre à tous les usagers de respecter les règles élémentaires du code de la route. Selon le commissaire divisionnaire de la voie publique, Chouikhi Abdelkafi, des agents sont déployés dans le Grand-Tlemcen pour faire la chasse aux conducteurs en infraction ou qui ne portent pas de casque. Ainsi, selon le responsable de la communication et des relations publiques de la Sûreté de wilaya, Rachid Bellabaci, près de 120 motos ont été saisies et placées en fourrière par la police depuis mars dernier. « Nos agents ont notamment intensifié les contrôles routiers au niveau des établissements scolaires de Tlemcen, Chetouane et Mansourah, et ils se montreront d'une extrême fermeté face à l'irresponsabilité des contrevenants qui n'hésitent pas à déambuler dans le voisinage immédiat des établissements scolaires. Beaucoup de conducteurs adolescents ne portent pas de casque.

Entre 15 et 20 motos sont quotidiennement saisies et placées en fourrière à cause de leurs conducteurs qui circulent sans la protection obligatoire sur leur tête ou du fait que certains conducteurs roulent sur leurs motos sans plaques d'immatriculation et sans équipements obligatoires. Mais, ce que l'on souhaite, c'est surtout que les parents nous aident à sensibiliser ces jeunes et adolescents à porter le casque et s'éloigner le plus possible des établissements scolaires pour ne pas perturber les élèves qui s'apprêtent à passer prochainement leurs examens. Nous comptons énormément sur la contribution des parents pour éviter les bruits causés par les pots d'échappement des motos des citoyens qui se baladent autour de ces établissements scolaireset qui dérangent les cours des élèves.»