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Dans
sa traque aux mauvais payeurs, la Sonelgaz vient de
décider de sévir contre l'un de ses plus importants clients publics, la commune
d'Oran.
L'ensemble des dépôts relevant des services de cette dernière ainsi que le siège du secrétariat général de l'APC d'Oran sont, en effet, sans énergie électrique depuis jeudi dernier, a-t-on appris hier auprès de la direction de Distribution d'Oran de Sonelgaz. Une coupure motivée par des factures impayées cumulées depuis le troisième trimestre 2016 et dont le montant global s'élève à pas moins de 43 milliards de centimes. Une décision prise «après avoir épuisé toutes les tentatives visant à amener la collectivité locale à s'affranchir de cette dette qui ne cesse de gonfler», affirme une source autorisée de Sonelgaz-Distribution d'Oran. «Nous avons tenu plusieurs réunions avec les représentants de la commune pour les sensibiliser sur la nécessité de normaliser leur situation vis-à-vis de Sonelgaz. Nous leurs avons même proposé un échéancier pour s'acquitter graduellement de cette dette. Nous leurs avons par la suite adressé plusieurs correspondances de rappel avant de les saisir par l'envoi de mises en demeure, mais aucune réaction de leur part», explique la même source. «On a été ainsi contraint d'opter en dernier recours à la coupure en prenant tout de même le soin d'épargner les services de la commune qui pourraient pénaliser indirectement les citoyens comme l'état civil, l'éclairage public ou encore les structures publiques gérés par l'APC comme les écoles ou les mosquées», a-t-on par ailleurs souligné. L'APC d'Oran, une APC budgétivore, trouve en effet de plus en plus de mal à équilibrer entre ses recettes et ses dépenses. En plus de sa dette de 43 milliards de centimes pour factures impayées auprès de Sonelgaz, la commune d'Oran doit également une facture de pas moins de 16 milliards de centimes à la Société de l'eau d'Oran, SEOR. La mise en place d'une politique de rationalisation de sa gestion de consommation énergétique et d'eau permettra sans nul doute à la commune de mieux contrôler ses dépenses et réaliser une économie non négligeable sur ses factures d'électricité et d'eau. Une politique qui ne peut en aucun faire l'impasse sur la nécessité d'investir sur les énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire pour alimenter le réseau d'éclairage public, les mosquées et les écoles. Pour ces dernières, il y a lieu de signaler le cas de la première école fonctionnant à 100% à l'énergie solaire dans la wilaya d'Oran. Opérationnelle depuis quelques semaines, l'école primaire Reguig Abdelkader construite récemment dans le secteur urbain El Menzah est un exemple à suivre. L'école Reguig Abdelkader est une des deux opérations témoins menées conformément aux orientations du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire visant à doter les établissements de panneaux solaires. Actuellement, un programme de dotation de six établissements en énergie renouvelable attend la couverture financière nécessaire pour être lancé. Ces écoles sont réparties sur plusieurs quartiers de la ville, entre autres El Dhaya, Sidi El-Houari et Bouâmama. Il convient de rappeler que le ministre de l'Intérieur, Noureddine Badoui, a affirmé lors de ses visites de travail à l'ouest, que l'Etat vise à couvrir les besoins des écoles primaires du pays en énergies renouvelables au cours des trois prochaines années, notamment l'énergie solaire, soulignant la nécessité de rationaliser la consommation énergétique. Il a fait savoir, par ailleurs, que 500 écoles primaires à travers le territoire national disposent actuellement d'équipements à énergies renouvelables. |
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