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Pas moins
de 33 opérations de sauvetage et de recherches en mer ont été effectuées depuis
le début de l'année par les forces navales de la façade maritime ouest au large
d'Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent
et Ghazaouet dans la wilaya de Tlemcen. Ces
opérations qui ont nécessité d'importants moyens humains et matériels ont permis
de porter secours à 413 candidats à l'émigration clandestine dont 97
Subsahariens.
Ces harraga ont été secourus en pleine traversée vers les côtes espagnoles après que leurs embarcations de fortune sont tombées en panne. D'autre part, 87 opérations ont été menées et ont permis d'intercepter 1.478 harraga dont 69 mineurs et 44 femmes. Parmi ces migrants, 36 Marocains, 3 Libyens et 26 Subsahariens. Ils ont interceptés suite à des patrouilles et également suite à l'exploitation d'informations. Depuis plusieurs mois, les forces navales de la façade maritime ouest ont redoublé de vigilance en renforçant leur dispositif de contrôle afin de lutter contre ce phénomène qui met en danger des dizaines de vies humaines. Souvent, ces jeunes frôlent la mort après que leurs embarcations se sont renversées. Si certains, plus chanceux, ont pu être sauvés, d'autres malheureusement ont péri lors de la traversée comme en témoignent les dizaines de cadavres repêchés ces derniers mois par les unités de la Protection civile. Toutefois et en dépit du danger encouru, certains continuent à tenter ces aventures périlleuses mettant même parfois en danger la vie de leurs progénitures comme ce fut le cas des 14 candidats à l'émigration dont une femme et son bébé de quatre mois, ramenés, difficilement, en octobre dernier, sur la terre ferme par les gardes-côtes d'Oran. Ces harraga avaient refusé d'obtempérer et sont allés jusqu'à s'asperger d'essence, menaçant de s'immoler par le feu. Les gardes-côtes pour leur part ont vu leurs interventions doubler, voire tripler, afin de mettre en échec ces tentatives d'émigration clandestine. Ces harraga en quête de vie meilleure font appel à des réseaux d'intermédiaires qui leur procurent embarcation et carburant contre d'importantes sommes d'argent. Les passeurs mettent parfois à la disposition de migrants de fausses boussoles, des gilets de sauvetage contrefaits, ce qui les expose au danger. En début d'année, une commission, présidée par le wali d'Oran et composée des services des gardes-côtes, de la gendarmerie et de la sûreté de la wilaya d'Oran, avait été installée pour tenter de faire face au phénomène de l'émigration clandestine, étudier son évolution et dégager des solutions. Les éléments du groupement de la gendarmerie et la sûreté d'Oran ont, pour leur part, renforcé leur dispositif sur la terre ferme pour lutter contre l'émigration clandestin. |
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