Las
d'attendre une réaction des élus locaux, les habitants de Haï Nakhil, situé dans la commune d'Aïn
El-Turck, viennent de lancer un appel pressant au
wali d'Oran pour intervenir et inciter les services concernés à prendre en
charge le problème de la décharge sauvage, située près d'une école. Les
habitants du quartier, qui avaient déjà soulevé ce problème quelques jours
après la rentrée scolaire, sont revenus hier à la charge pour exprimer leur vif
désappointement au sujet de cette décharge sauvage, source de moult
désagréments, synonyme de dégradation du cadre de leur vie et de
l'environnement. « C'est le deuxième appel que nous lançons aux responsables
concernés pour mettre un terme à notre calvaire », assure un parent d'élève. Selon
le constat établi sur les lieux en question, des montagnes de toutes sortes de
déblais et d'ordures ménagères dégageant une odeur pestilentielle sont
entassées, comble de l'ironie, contre le mur d'enceinte de l'école primaire Moufdi Zakaria, sise dans ledit Haï. « Nous avons saisi à
travers des requêtes les responsables concernés pour l'enlèvement de ces
déchets de matériaux de construction et de ces détritus, qui agressent l'odorat
des habitants, des écoliers et du corps enseignant de l'établissement scolaire
de notre Haï. Nos doléances n'ont à ce jour pas été prises en considération et
nous attendons toujours une hypothétique prise en charge de ce problème», ont
fait remarquer des habitants avec une pointe de dépit. Il importe de noter que
ce triste constat n'est pas uniquement spécifique à ce quartier car la piteuse
image des déblais provenant des aménagements ou carrément des constructions
d'habitations, semble désormais insérée dans le paysage de la municipalité d'Aïn El-Turck. Selon les
déclarations formulées par un grand nombre de riverains au Quotidien d'Oran, ce
malheureux état de fait, qui a pris des proportions démesurées ces dernières
années, va crescendo au fil des jours. En dépit des mises en demeure notifiées
à l'encontre des contrevenants par les brigades de police chargées de
l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) de la sûreté de daïra
d'Aïn El-Turck, ces
transgressions continuent, en effet, à défigurer les paysages des localités
côtières du chef-lieu, en plus du danger auquel sont exposés de ce fait les
automobilistes, les piétons et plus particulièrement les enfants. Faisant fi de
la règlementation en vigueur, ces contrevenants déversent toutes sortes de
déblais et autres tas de gravats et de sable sur les trottoirs et sur la voie
publique sans se soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de
la population. «Nos enfants sont souvent obligés d'emprunter la chaussée pour
contourner les amas de déblais avec tous les risques d'accidents. Les auteurs
de ces infractions devraient être rappelés à l'ordre et verbalisés conformément
à la loi», a fait remarquer un riverain de la localité de Trouville. Cet avis
est partagé à l'unanimité par nos interlocuteurs, qui dénoncent ces actes
d'incivisme impunis «en raison d'un certain laxisme» ont-ils ajouté en
substance.