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Une
grève surprise a été déclenchée hier matin par les agents de la SNTF laissant
les usagers en attente dans les gares sans aucune information pendant plus de
deux heures.
Ce n'est que vers 8h qu'un communiqué de la SNTF informe les usagers que la circulation des trains sera perturbée ce dimanche 18 novembre 2018 en raison d'une action de «protestation ordinaire» à la suite de la blessure d'un conducteur de train touché par un «jet de pierres». L'incident s'est produit la veille sur la ligne Alger-Thénia. Plus tard, un second communiqué de la société annonce le retour de la circulation des trains. Le sous-directeur de la SNTF, Aktouche Abdelouahab, a déclaré à l'APS que ce mouvement de protestation intervenait «en réaction aux agressions récurrentes et quotidiennes contre les employés de la société, notamment les conducteurs, contrôleurs et techniciens et mêmes les voyageurs, et pour attirer l'attention des autorités» sur ces actes de violence. «Ces agressions qui surviennent tout au long des lignes ferroviaires sont devenues désormais un phénomène qui nécessite une étude et un suivi pour connaître les causes réelles de ces actes et parvenir à des solutions», a fait savoir le responsable. Les trains modernes acquis par la SNTF ces derniers mois ont été également ciblés, comme en témoignent les vitres brisées, a-t-il ajouté. Le train «CORADIA» avait été ciblé après deux jours de sa mise en service (mars dernier) par des jets de pierre, ce qui est «inacceptable», a-t-il estimé. Pour rappel, la SNTF avait révélé lors de sa dernière campagne de sensibilisation sur les risques que représentent les passages à niveau, que la réparation des vitres avait coûté, de février à septembre de l'année en cours, plus de 26 millions DA en raison du phénomène des jets de pierre au passage des trains. 1.378 cas de jet de pierres sur des trains ont été recensés depuis 2013 jusqu'à septembre dernier, causant des blessures à 163 voyageurs et agents de la SNTF. Les débrayages surprises à la SNTF ne sont pas rares. Dix jours auparavant, une grève sauvage a été observée par les agents de la SNTF perturbant grandement le trafic ferroviaire, cette fois pour réclamer la concrétisation de leurs revendications, notamment l'application de la convention d'entreprise dont l'obtention de l'effet rétroactif de l'augmentation des salaires signée en 2009 entre le partenaire social et les dirigeants de la société. A ces soucis de débrayages inopinés, les usagers, dont des lycéens, étudiants et travailleurs, qui se dirigent tôt le matin vers les gares, doivent faire face aux gros problèmes de ponctualité des trains sur les lignes de banlieue Alger-Thénia et Alger-El Affroun. |
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