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La
réorganisation du baccalauréat entrera en vigueur en 2020, avec, notamment, le
retour à l'ancienne formule de trois jours au lieu de cinq jours, actuellement,
a annoncé, hier mercredi, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit.
Elle a expliqué dans un entretien à l'APS qu'une campagne d'information sera lancée prochainement pour expliquer les changements qui seront introduits dans l'organisation de cet examen. «La campagne d'information sur le projet de réorganisation du baccalauréat sera lancée, au cours du 1er trimestre de l'année scolaire 2018/2019 pour expliquer son contenu à la société», a-t-elle indiqué, faisant état de la tenue de «tables rondes et de conférences, en associant toutes les catégories à ce débat pour formuler des propositions». Mme Benghabrit a évoqué «un consensus avec le partenaire social (syndicats et associations de parents d'élèves) sur la réduction des jours d'examen de 5 à 3 jours», soulignant que l'objectif principal est «le confort de l'élève». Il a été, également, convenu, a-t-elle ajouté, l'inclusion de l'évaluation continue en 2ème et 3ème années secondaires, avant d'affirmer que les matières ?Education islamique' et ?Histoire' feront partie des épreuves écrites du Baccalauréat. Pour les autres matières, la ministre a expliqué que «certaines seront incluses dans l'évaluation continue à partir de la 2ème année secondaire, avec la pondération nécessaire entre les matières. La moyenne du baccalauréat comprendra, ainsi, la note de cette évaluation continue pour chaque matière et celle des épreuves écrites de l'examen». Quant aux épreuves du baccalauréat, elles se dérouleront en 3 jours au lieu de 5, précise la ministre, selon laquelle les épreuves du baccalauréat 2019 seront «les mêmes que celles des années précédentes». Cette campagne, en direction des familles et de la société en général, a pour objectif d'informer l'opinion publique sur les nouveaux changements prévus dans l'organisation du baccalauréat, qui entreront en vigueur à partir de l'année 2020, insiste la ministre de l'Education nationale. A la dernière rentrée scolaire, Mme Benghabrit avait indiqué, concernant le projet de réforme du baccalauréat qu' «avec le partenaire social, on est arrivé à un consensus, et il est important de faire partager ce consensus avec la société.» Elle a, également, confirmé dans une intervention, à la Radio nationale, début septembre dernier, que «dans la réorganisation des examens nationaux, il y a la 5ème et le bac, et on va organiser les débats sur tout cela.» De son côté, Nedjadi Messeguem, inspecteur général du ministère de l'Education nationale, avait donné un peu plus de détail sur ce projet, au mois de juillet dernier. «Le projet de réforme du baccalauréat attend son approbation par le gouvernement», avait-il indiqué, et «il porte sur deux propositions relatives à la réduction du nombre de jours des épreuves du baccalauréat de 5 jours actuellement à 2 jours et demi ou 3 jours et demi.» Sur le plan pédagogique, ajoute-t-il, «il y a le contrôle continu ou l'évaluation en permanence de l'élève à partir de la 2ème année secondaire, englobant toutes les matières sans exception.» Les syndicats ont déjà accepté ce projet de réforme du baccalauréat, qui attend son approbation par le gouvernement. Il restera, en outre, à définir le nombre de matières et leur durée, durant les 3 jours d'examen. Par ailleurs, et sur le système d'évaluation des cadres du secteur, la ministre a cité comme critères «l'évaluation administrative, pédagogique, relationnelle et de prospective», outre la disponibilité permanente requise pour les fonctionnaires exerçant des fonctions et postes supérieurs. Ces postes exigent, a-t-elle dit, «la neutralité du responsable qui constitue un élément-clé, en matière de pilotage des établissements, entre autres.» Cette évaluation touchera, dans un premier temps, les hauts postes de responsabilité.» La ministre de l'Education nationale a, encore, détaillé que «l'évaluation des responsables, au niveau local, ne se réfèrera pas uniquement aux résultats obtenus aux examens scolaires, mais sur, également, d'autres critères introduits dans le système national d'évaluation, en cours d'élaboration», citant notamment «les efforts et le dynamisme» du responsable visant à trouver des solutions aux situations difficiles, voire complexes auxquelles est confronté, par exemple, le directeur de l'établissement éducatif». Il y a, également, a-t-elle poursuivi, d'autres critères qui concernent «l'ouverture de classes spéciales pour les enfants aux besoins spécifiques, l'intérêt accordé par le directeur à cette catégorie, son engagement à introduire des activités culturelles, artistiques et sportives, et à mobiliser l'équipe pédagogique pour construire un climat scolaire propice aux apprentissages». Pour Mme Benghabrit, il ne s'agit pas, uniquement, d'une évaluation en soi, mais une sorte d'auto-évaluation, pour permettre au responsable d'avoir un «baromètre personnel» pour reconnaître ses points faibles et trouver leur résolution. Sur le partenariat avec les syndicats du secteur, elle a relevé qu'ils sont «partie prenante de l'équation pédagogique». Pour la ministre, «il est temps que les syndicats se mobilisent dans le processus d'amélioration du système éducatif». Quant au dossier de la promotion, elle a rappelé l'organisation d'un examen professionnel pour la promotion des enseignants, prévu le 15 janvier prochain pour 40.894 postes, ainsi qu'un concours national pour le recrutement externe des enseignants après l'expiration du délai fixé pour l'exploitation de la plate-forme numérique de recrutement des enseignants des cycles moyen et secondaire. |
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