L'affaire de l'entraîneur Tewfik Chiha risque de faire exploser la bâtisse mascaréenne du Ghali. En effet, le technicien en question ne fait plus l'unanimité au sein du GCM, d'où cette sortie des dirigeants et du public du Ghali. De l'autre côté, le président du club Benfreha Abdelkader, lui, tient à son coach. Le bras de fer étant engagé entre les deux parties, cela risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences. Selon notre source, El Mouaden Abdelkader, plus connu sous le surnom de « Dakoucha », est l'un des principaux opposants du maintien de Tewfik Chiha au poste de responsable technique. Lors d'une dernière rencontre, la tension est montée d'un cran et les deux parties ne semblent plus sur la même longueur d'ondes. Pourtant, c'est ce même El Mouaden Abdelkader qui a été derrière l'élection de Benfreha Abdelkader. Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur les véritables raisons de ce conflit. Pourquoi El Mouaden a-t-il soutenu le président durant l'intersaison pour se transformer en opposant ? Cette question mérite bien une réponse. De toute manière, ce scénario n'arrange nullement les affaires du GC Mascara. A présent, c'est une preuve tangible, le Ghali est devenu otage de certains intérêts personnels au détriment de son avenir et des milliers d'inconditionnels des « Vert et Blanc » qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pire encore, la situation s'est davantage compliquée avec ces absences répétées des joueurs qui sont en train de boycotter en raison de la non régularisation de leurs dus antérieurs. Même les primes promises ont été revues à la baisse sans aucune raison valable, ce qui a irrité les joueurs.

Manquant d'expérience dans la gestion du groupe, les dirigeants mascaréens se sont mis dans une situation embarrassante en faisant appel à des joueurs chevronnés ayant roulé leurs bosses dans de nombreux clubs.

Nul doute que cette politique de recrutement tous azimuts de joueurs a été préconisée dans le seul but de prendre des commissions, comme a tenu à le souligner un ancien dirigeant du Ghali. Au lieu d'un projet sportif digne de ce nom et une prise en charge des joueurs du club pour garantir l'avenir, ces dirigeants sont en train de mener le GCM vers le mur. Quant à l'accession, elle relève du rêve, d'autant plus que le Ghali a un calendrier très difficile à négocier. En effet, les Mascaréens auront trois déplacements consécutifs à effectuer chez le MCBOS (dernier match de l'aller), chez le SCMO et l'OMA lors des deux premières journées de la phase retour, sans oublier les autres sorties chez le SKAF, l'IRBM et l'ASBM, qui ne sont pas faciles à manier chez eux. La mission des gars de la cité de l'émir Abdelkader ne s'annonce guère de tout repos avec ce qui se trame autour du club.

Les autorités locales et les notables sont interpellés pour intervenir et mettre fin à ce malaise. Le problème, c'est que tout le monde à Mascara connaît la réalité, mais personne ne veut lever le petit doigt. Bizarre, n'est-ce pas ?