En conférence de presse hier à la salle des conférences du stade du
5-Juillet (Alger) en compagnie des membres de la LFP, le président de la ligue
de football professionnel, Abdelkrim Medouar a tenu à
faire le point sur tout ce qui a été dit ces derniers temps sur la
programmation, la commission de discipline, les clubs et sa gestion de la LFP
depuis son élection, il y a quatre mois. Plus que jamais contesté par les
présidents des clubs qui l'avaient pourtant eux-mêmes élu, Medouar
a joué la carte de l'apaisement, non sans se montrer parfois très fragilisé.
D'aucuns s'attendaient d'ailleurs à ce que l'ancien président de l'ASO finisse
par rendre le tablier, mais il l'a confirmé haut et fort : «J'y suis, j'y
reste. Je ne partirai pas pour faire plaisir à certaines personnes. J'assume
entièrement mes responsabilités, car j'ai commis des erreurs, certes, mais ce
ne sont pas des erreurs graves. Il faut savoir que rien n'était facile depuis
mon arrivée». Ceux qui s'attendent à ce que Medouar
craque vont déchanter, mais cela été prévisible, surtout après la dernière
réunion avec le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et les membres ayant gelé leurs activités à cause
des «décisions unilatérales» de leur président. C'est d'ailleurs grâce à la FAF
que Medouar a été réconforté. Cependant, les spécialistes
n'écartent pas l'idée de voir le président de la LFP effectivement craquer
prochainement. Ils croient même que ses jours à la tête de l'instance chargée
de la gestion des deux championnats professionnels en Algérie sont comptés.
C'est qu'à l'intérieur même de la LFP les choses ne fonctionnent pas comme
prévu. Medouar a justement profité de l'occasion pour
tirer à boulets rouges sur les fonctionnaires de la Ligue. «Il y a une fuite au
sein de la LFP» a accusé Medouar. Il a affirmé qu'il
y avait «deux ou trois personnes qui ont pris une mauvaise habitude, celle de
sortir des informations confidentielles, et cela ne date pas d'aujourd'hui», a-t-il poursuivi, faisant allusion au mail échangé entre la
FAF et la LFP publié dans la presse. Pour ce qui est de la programmation, Medouar s'est félicité d'avoir établi un calendrier adapté
avant les incidents du match CABBA-MCA, qui ont tout chamboulé par la suite.
«On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs», s'est défendu le conférencier
en évoquant la programmation. Enfin, abordant la polémique du match entre
l'USMA et la JSK, l'ancien président de l'ASO s'est dit déçu par les
déclarations de Mellal : «Je n'accepterai jamais qu'on porte atteinte à ma vie
privée. Je prends un café avec qui je veux et là ou je veux», s'est offusqué le
patron de la LFP, affirmant que c'est la commission de discipline qui prendra
les décisions qui s'imposent envers le président de la JSK. Il est aussi revenu
sur sa présence en compagnie de la sélection algérienne de football au Bénin.
«Je suis un ancien président de club et président de la Ligue, j'ai le droit
d'y être», a-t-il affirmé, alors que la Ligue ne
dispose toujours pas d'un vice-président, ni d'un secrétaire général, comme
prévu dans le règlement. Quoi qu'il en soit, les amoureux de la balle ronde
attendent au tournant la LFP sur d'autres sujets qui sont la conséquence
directe d'un laisser-aller flagrant, notamment sur la gestion et la prise des
décisions.