|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dépourvue d'un hôpital, la
daïra d'El Ogla, située à 85 kilomètres au sud-ouest
de la wilaya de Tébessa, à la limite administrative de la wilaya de Khenchela, est dans l'attente d'une solution. Les habitants
de cette région semi rurale sont donc contraints de se déplacer jusqu'à Cheria, voire le chef-lieu, pour pouvoir bénéficier de
soins. Et pourtant, le projet d'un établissement hospitalier existe, lancé en
2010 celui-ci piétine, un hôpital de 60 lits dont la construction reste en
suspens, que les habitants des communes de Bejen, Stah Guentis et Mazraâ voudront voir le jour, dans l'espoir de mettre un
terme à leurs souffrances. Quand il s'agit de consulter un toubib, on doit
parcourir des dizaines de kilomètres. Sa réception est chaque fois renvoyée en
raison d'arrêts répétitifs des travaux.
Les patients eux, toujours, continuent d'attendre, d'autant que les quatre salles de soins fonctionnelles n'arrivent plus à répondre à la demande. A cause de l'éloignement des structures sanitaires (maternité), les accouchements se font dans certains cas, à domicile, avec tous les risques qui pourront en découler. Selon une source au fait du sujet, l'hôpital serait finalement mis en service dans le courant de l'année 2019. Le projet aura coûté quelque 300 millions de dinars. L'autre problématique à résoudre est le déficit en praticiens spécialisés, quand on sait que la population de la wilaya de Tébessa est pourvue d'un médecin spécialiste pour 30.000 habitants ! Et seulement un médecin généraliste pour 6.000 habitants. Une autre question : quand sera livré l'établissement hospitalier M'henna Benjedda, le plus ancien de la wilaya, après des travaux de réhabilitation et d'équipement évalués à 230 millions de dinars, qui n'en finissent pas ? Cette structure sera d'un grand soulagement pour beaucoup de malades, qui sont dans l'obligation d'effectuer le déplacement jusqu'à l'EPH Boulaâres Bouguerra à Bekkaria, à 15 kilomètres du chef-lieu. Si la wilaya de Tébessa s'est vue doter de plusieurs structures de santé ces dernières années grâce à des programmes de renforcement dont une unité d'oncologie, ainsi que la réactivation des polycliniques et, bientôt, d'un hôpital régional de psychiatrie (120 lits), les disparités entre les communes font que certaines de ces structures se trouvent débordées, parfois au détriment de la qualité des prestations offertes aux citoyens. |
|