On vient d'apprendre que cinq membres des six composant le bureau
exécutif de la LFP ont décidé, avant-hier, à l'issue d'une réunion tenue à
El-Eulma, de geler leurs activités en guise de contestation « aux décisions
unilatérales » prises par le président Abdelkrim Medouar.
« Il ne s'agit pas d'une démission collective, nous sommes toujours en poste.
Nous contestons la manière de gérer prônée par Medouar,
qui ne nous implique pas dans ses décisions, ce qui est inadmissible. Nous
allons saisir, prochainement, le président de la FAF pour trouver une solution
à ce problème », a-t-on affirmé lors de cette réunion tenue à El-Eulma. « Il ne
s'agit pas d'un complot contre Medouar ou un retrait
de confiance, mais il fallait bouger un peu les choses, d'autant que nous ne
cautionnons pas sa politique de gestion. Il devait restructurer la LFP, mais il
ne l'a pas fait. Il n'existe ni un secrétaire général, ni un vice-président.
Nous sommes disposés à travailler de nouveau avec Medouar
à une seule condition : faire preuve de bonne foi et nous impliquer,
davantage, dans les décisions ».
Herrada Arras, membre du bureau de la LFP, a accusé Abdelkrim Medouar, président de la LFP, qui a déclaré assumer la
responsabilité de décisions qu'il a prises, sans consulter le bureau de la
ligue. « A chaque fois qu'on lui demande des explications, il nous répond que
cela vient « d'en haut » ou que c'est fait dans l'intérêt du Football national
», a-t-il affirmé. Aussi, Farouk Belguidoum,
membre élu du bureau exécutif de la LFP aurait, selon une source crédible,
déposé sa démission en raison de la gestion, tout à fait personnelle, du
président de la LFP Abdelkrim Medouar qui a, selon
lui, « marginalisé les membres de son bureau ». Ainsi donc, les relations sont,
sérieusement, tendues entre Medouar et ses proches
collaborateurs ainsi que plusieurs dirigeants de clubs et ce, depuis l'entame
de la saison. L'actuel président de la LFP fait face à une vague de critiques
et contestations. En somme, depuis son élection, Medouar
a montré son incapacité à diriger la structure de la Ligue par ses décisions
incohérentes. Résultat: Il paye cash sa gestion
anarchique après s'être mis dans une situation embarrassante. Abdelkrim Medouar qui, en reportant la 12ème journée, a mis tout le
monde contre lui, notamment après le report, sans raison valable, du match
USMA-JSK qui a failli prendre une autre tournure et sortir le match de son
cadre sportif. Certes, peut-être que Medouar a été
obligé d'exécuter certains ordres, pour justement dissimuler ses insuffisances,
mais cela n'explique pas toute cette mascarade. Un responsable élu ne devrait,
en aucun, se soumettre à ce genre de pression, quitte à démissionner, car la
confiance des membres de l'AG vaut plus que ça. Abdelkrim Medouar
a commis l'erreur de négliger la structuration de la Ligue, ce qui lui aurait
évité les tracasseries. De nombreux observateurs estiment que la LFP gère la
compétition avec une structure inexistante. Pourtant, il avait bien promis un
changement radical et un mode de gestion moderne. Mais la réalité est tout
autre, la LFP fonctionne, depuis longtemps, sans organigramme digne de ce nom.
Il est inadmissible et illogique qu'une structure d'une telle importance
fonctionne sans un personnel qualifié. Nombreux sont ceux qui se sont demandé
pourquoi Medouar a-t-il
temporisé à désigner un secrétaire général et un vice-président, considérés
comme les chevilles ouvrières d'une structure de football. En tout cas, la
situation risque de s'envenimer davantage, d'autant plus que, selon nos
informations, une campagne est en train de se préparer pour destituer l'actuel
président de la LFP de son poste. Le travail de coulisses, entre certains
présidents de clubs et les membres du bureau d la LFP, a déjà commencé. Chez
nous, si on persiste à négliger les critères et les valeurs, on ne sera jamais
être ce que nous voulons faire et aucun progrès ne sera possible. C'est la
triste réalité.