La pénurie de médicaments, surtout pour les maladies
chroniques, persiste et met en danger la vie de nombreux citoyens. En effet,
des représentants du mouvement associatif local comme de nombreux citoyens sont
montés au créneau ces derniers jours pour tirer la sonnette d'alarme sur la
pénurie persistante de plusieurs dizaines de médicaments, à l'image de la « Ventoline » pour les asthmatiques, introuvable dans toutes
les officines de la ville. C'est le cas aussi pour les autres maladies
chroniques comme le médicament « Spiriva » pour les
malades de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), ou encore les cardiopathes et les hypertendus. Rencontré dimanche dans
une pharmacie sur le boulevard Bouabdelli Bouabdellah, un citoyen, diabétique, remue ciel et terre à
la recherche de bandelettes de test de glycémie sans les trouver nulle part
ailleurs. « Mon état de santé s'aggrave de jour en jour et je ne suis plus
capable de me déplacer à cause d'un état de fatigue générale», se plaint-il. Sa
carte Chifa dans la main, un autre malade souffrant d'une
maladie de l'œil et rencontré dans une officine à la place Regina dit être à la
recherche d'un médicament, «Travatan», depuis trois
semaines sans arriver à le trouver. D'autres malades dénoncent ouvertement des
passe-droits. «Comment expliquer qu'un même médicament, certains le trouve
aisément mais pas les autres ? » s'interroge Larbi, un insuffisant rénal sous
dialyse depuis plusieurs années. « Souvent, des praticiens orientent leurs
malades vers des pharmaciens qui s'approvisionnent de l'étranger, mais leurs
prix sont inabordables», confie Khaled, un ancien sportif devenu paraplégique
suite à un accident de travail. Autre casse-tête pour les pharmaciens, les
malades qui refusent de consommer des médicaments génériques au moment où des
dizaines de médicaments ont disparu du marché des produits pharmaceutiques.
Se disant « sensibles » au problème de pénurie des
médicaments, les autorités sanitaires de la wilaya accordent la priorité aux
malades hospitalisés pour leur fournir les produits pharmaceutiques dont ils
ont besoin, ceci au moment où même le vaccin antigrippal manque au niveau des
structures de santé publique et dans les officines privées.