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La
valse des entraîneurs connaît actuellement des proportions alarmantes pouvant
engendrer de fâcheuses conséquences. Ces derniers jours, quatre entraîneurs
sont venus s'ajouter à la longue liste des techniciens ayant quitté pour une
raison ou une autre leurs équipes respectives. Ils sont une vingtaine depuis le
début de saison. Le tout dernier aura été Sid Ahmed Slimani
du RC Kouba, qui a vu son contrat résilié à l'amiable avec les dirigeants du Raed. Selon nos informations, c'est Mounir Zeghdoud qui est fortement pressenti pour lui succéder.
Pour le même motif, insuffisance de résultats, Liamine Bougherara
a mis fin à sa collaboration avec la JSM Skikda. Il l'a annoncé à Béjaïa après la défaite de son équipe face à la JSMB. «
C'est le dernier jour que je dirige l'équipe, car je suis démissionnaire. J'ai
fait connaître ma décision au président la semaine écoulée », a-t-il affirmé. Bougherara n'est
pas resté trop longtemps en chômage, puisqu'il vient de confirmer son retour à
la barre technique du DRB Tadjenanet qui a, il faut
le souligner, consommé les deux licences comme exigé par la FAF après que le
Tunisien Hadami Dou et Kamel Bouhellal
eurent déjà exercé au sein de ce club. A Aïn M'lila, l'accord entre l'ASAM et Lakhdar Adjali n'a pas duré longtemps. En effet, le coach en
question a décidé de remettre le tablier. A l'O. Médéa, la direction, après une
réunion d'évaluation de la situation du club, a décidé de remercier
l'entraîneur Saïd Hammouche, victime lui aussi des
résultats qui ne répondent pas aux aspirations des dirigeants, de l'équipe et
du public, notamment la défaite essuyée à domicile face à l'USM Alger.
Selon notre source, deux noms sont évoqués pour prendre les rênes de l'Olympic : Lakhdar Adjali et Rachid Bouaratta. A l'USMBA, les dirigeants, après l'échec des négociations avec Cherif El Ouazani et Djamel Benchadli, ont jeté leur dévolu sur Youcef Bouzidi, qui a ainsi remplacé Bououkaz. Ce dernier, après avoir résilié son contrat avec l'USMBA, a mis le cap sur la JSMB. Bououkaz sera secondé dans sa tâche par Haddou Moulay. En revanche, le RC Relizane, en conflit pour la résiliation du contrat avec Cherif Hadjar, est toujours sans entraîneur, alors que le technicien témouchentois, lui, a déjà entamé son travail avec l'USMH, en remplacement de Salem Laoufi, qui n'a pas encore, selon notre source, résilié son contrat avec le club harrachi. C'est le même cas de figure au CRB qui n'a pas encore déniché le successeur de Cherif El Ouazani, laissant seul Lotfi Amrouche (ex-entraîneur de la réserve du MCA) aux commandes. Quant au MCA, c'est Adel Amrouche qui a pris les destinées du club pour remplacer Bernard Casoni après que les négociations avec Alain Courbis n'eurent pas abouti. A trois journées de la fin de la phase aller, ils sont dix-huit clubs à avoir changé de staff technique, quatorze, pour l'heure, ayant préféré la stabilité. Il n'est pas à écarter de voir d'autres entraîneurs quitter leurs postes lors des prochaines journées. Voilà des chiffres qui en disent long sur la gestion technique des clubs qui n'accordent aucun intérêt au projet sportif, seul garant de l'avenir de notre football d'une manière générale. Nous avions déjà soulevé ce phénomène qui risque de perdurer encore longtemps, les présidents de club trouvant des prétextes pour dissimuler leur incapacité en matière de gestion. Entre le développement du football algérien et la paix sociale, nos dirigeants ont préféré l'intérêt personnel pour calmer la rue qui est devenue partie prenante dans les grandes décisions internes des clubs. Ce ne sera jamais la solution, car le développement du sport-roi est, qu'on le veuille ou pas, assujetti à un changement radical de mentalités. C'est la seule et indéniable voie qui mène vers la stabilité, source de réussite et garante de l'avenir. |
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