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Le
mildiou de la pomme de terre qui se manifeste sur les différentes zones de la
plante est la bête noire des agriculteurs. Il nécessite de ce fait un
traitement préventif en cas d'infestation. Dans la wilaya d'Oran, plusieurs
agriculteurs se sont lancés dans la culture de la pomme de terre non
saisonnière. Toutefois, en raison du taux d'humidité élevé et les importantes
chutes de pluies et un vent violent qui se sont abattus ces derniers jours sur
la wilaya, ce tubercule pourrait être attaqué par la maladie du mildiou qui se propage
d'une façon rapide et peut détruire 70% des cultures. Afin d'éviter une
propagation de cette maladie et pour faire face aux dégâts qui peuvent en
résulter, la Station régionale de la protection des végétaux (SRPV) de Misserghine (Oran) a appelé les fellahs à recourir au
traitement immédiat en utilisant un fongicide autorisé à cet effet. Une petite
infection dans une partie peut occasionner des dégâts énormes et entraîner la
perte de toute la production.
Le mildiou de la pomme de terre est une maladie mondialement répandue dans toutes les zones de culture de la pomme de terre. L'agent de cette maladie s'attaque à tous les organes de la plante (feuilles, pétioles, tiges, jeunes pousses, bouquets terminaux et tubercules). Il provoque des épidémies aériennes qui peuvent détruire les cultures en deux semaines si les conditions climatiques sont favorables. La maladie apparaît d'abord par foyers isolés avant de s'étendre très rapidement à l'ensemble de la plantation par le biais du vent qui transporte les germes sur de grandes distances. A la faveur des conditions climatiques particulièrement propices, par l'alternance des averses et des éclaircies, voire des coups de chaleur culminant au-delà de 22°C, cette apparition, à deux ou trois semaines à peine des premières récoltes, semble advenir au pire moment, compromettant la production tant attendue, surtout que le prix de ce tubercule a atteint hier à Oran 90 dinars. Selon un marchand, il s'agit de pomme de terre qui était stockée. Cette hausse du coût du légume le plus consommé par les Algériens n'a pas laissé indifférents les chefs de ménages. Cette situation devra s'étaler jusqu'à la mi-novembre, début de la récolte de l'arrière-saison. Selon un marchand de légumes, «cette hausse est due à la période creuse de la production. L'essentiel de la consommation entre août et octobre provient de la production stockée entre mai et juillet. Celle-ci couvre la consommation jusqu'à l'arrivée sur le marché de la primeur de l'hiver. C'est donc la période la plus difficile de l'année, celle qui voit traditionnellement les prix flamber. Selon notre interlocuteur, «la première récolte de la pomme de terre primeur est attendue pour le mois de novembre, alors que la pomme de terre de la réelle saison (celle cultivée en été) sera récoltée vers la fin du mois de décembre. Il y a aussi la pomme de terre extra primeur (nouvelle récolte) qui est relativement moins chère. Cette pomme de terre est cultivée notamment dans les zones côtières comme Mostaganem et Tipaza, entre autres». A Oran il n'y a pas de grandes superficies consacrées à cette pomme de terre», ajoute notre interlocuteur. A rappeler que le mildiou est le nom générique d'une série de maladies cryptogamiques affectant de nombreuses espèces de plantes, mais prenant des proportions épidémiques dans certaines cultures de grande importance économique, telles que la vigne, la tomate, la pomme de terre ou les courges. |
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