|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les
dispositions relatives à l'autorisation de voirie sont foulées aux pieds en
général, notamment en ce qui concerne la phase «post-travaux». A quelques rares
exceptions près, la remise en l'état de la voirie est inobservée.
Les «plaies» occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental sont, sinon laissées grandes ouvertes ou grossièrement suturées, générant ainsi d'énormes désagréments pour la population et la collectivité et altérant le paysage urbain. Les opérateurs doivent changer de comportement en faisant preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L'administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l'égard des contrevenants en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. La problématique de l'intervention sur les voies publiques (routes, trottoirs, espaces publics, dépendances ou accotement, réseaux, etc.), l'un des points noirs d'Oran, a été une fois encore mise en exergue par le wali d'Oran qui vient de prendre une directive interdisant toute intervention sur les réseaux sans l'autorisation des services compétents de la commune. Selon des sources proches de la wilaya, le chef de l'exécutif a insisté auprès des maires et des chefs de daïras pour la mise en application de cette directive, des sa réception pour mettre un terme à l'anarchie qui prévaut actuellement. Le wali a affirmé qu'il n'hésitera pas à prendre des mesures coercitives contre les concessionnaires des réseaux contrevenants. Les opérateurs publics concessionnaires des réseaux, notamment les gros intervenants dans le domaine de la voirie publique, ont fait l'objet à maintes reprises de sévères réquisitoires de la part des walis. Ces derniers, lors des nombreux briefings, avaient égrené les griefs et les réprobations à l'encontre des ces sociétés pour l'inobservation du règlement de voirie publique, notamment la non remise en l'état de la chaussée après les différentes interventions. Il faut signaler que le wali d'Oran a annoncé il y a quelques jours que 56% du réseau routier de la wilaya et en état de dégradation et nécessite une opération de réhabilitation. Lors de la dernière réunion au siège de la wilaya regroupant les différents secteurs, le rapport établi par la direction des travaux public sur l'état des routes de la wilaya, fait état de la réhabilitation de plus de 68 km du réseau durant les trois dernières années pour un montant de 4,1 milliards de DA. Le wali a instruit les chefs de daïra pour la tenue de réunions d'urgence avec les présidents des APC et les services techniques des communes à partir de cette semaine pour prendre les dispositions qui s'imposent en matière de réhabilitation de la voirie, notamment à l'intérieur du tissu urbain. Il faut signaler que le budget de wilaya 2018 a consacré une enveloppe de 912 millions de DA pour la réhabilitation et la réadaptation des routes. Une enveloppe qui s'ajoute au montant deux fois plus important (1,87 milliards de DA) alloué à ce même chapitre au titre du BS 2017. Il est question en gros de la mise à niveau d'une partie du réseau, l'installation de dispositifs de sécurité et des aménagements. En matière d'entretien des routes, il faut rappeler que la DTP s'est dotée en 2015-2016 de 12 unités de surveillance et d'intervention routière (USIR) et devait porter cette flotte à 20, pour couvrir un réseau routier de 1.100 km, consistant en 20 km d'autoroute, 580 km de routes nationales (RN), 580 km de chemins de wilaya (CW) et 275 km de chemins communaux (CC). Ces unités devaient être réparties sur les quatre subdivisions de la wilaya, à savoir Oran (188 km), Arzew (315 km), Es-Sénia (300 km) et Aïn El-Turck (300 km), sachant que chaque Usir est équipée d'un camion de 2,5 tonnes, un pick-up, un outillage, des fournitures de voirie, des accessoires de sécurité routière et de signalisation temporaire. |
|