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Silencieux
depuis le début de la crise de l'Assemblée populaire nationale (APN), en
septembre dernier, le gouvernement vient d'acter l'élection d'un nouveau
président, à la tête de l'institution parlementaire.
Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, s'est prononcé, ce jeudi, sur la désignation de Mouâad Bouchareb, en succession de Saïd Bouhadja. La qualifiant d'« opération démocratique» puisque représentant « le choix de la majorité des membres de cette institution », le ministre a indiqué que les travaux de la Chambre basse reprendront, le plus normalement, demain avec la présentation de la loi de Finances 2019. Par ailleurs, la première décision majeure du nouveau président du Parlement est la réintégration de Bachir Slimani dans ses fonctions de secrétaire général de l'APN. « La décision de réintégrer» le SG de l'APN a été prise, jeudi matin, par Mouâad Bouchareb, qui « consultait » mercredi dernier, le jour de son élection, le bureau de l'Assemblée, précise une source proche du dossier, à TSA. Pour rappel, le 2 septembre dernier, le désormais ex-président de l'APN, Saïd Bouhadja avait limogé le secrétaire général de l'institution législative, désignant comme intérimaire à son poste Hachemi Adala. Officiellement, les raisons qui ont présidé à ce remplacement sont d'ordre organique. « Le président de l'Assemblée nationale veut donner un souffle nouveau, à l'APN, et la moderniser de telle façon à ce qu'elle se déleste des vieux réflexes d'une administration fonctionnant à l'ancienne», avait rapporté la presse. L'été dernier, Bouhadja avait tenté d'élaborer un règlement intérieur obligeant les députés à la présence lors des séances plénières et des travaux de commission. Les députés, toutes tendances confondues, avaient refusé en bloc ce règlement intérieur, contraignant Bouhadja à en reporter, sine die, la discussion. En réaction à ce limogeage, les députés de la majorité parlementaire ont signé une pétition pour demander à Bouhadja de réintégrer Slimani, mais il avait refusé. Et la bataille de commencer. Les députés de la majorité ont gelé les activités du Bureau de l'APN et des Commissions de l'Assemblée, avant de cadenasser la porte d'entrée de l'APN pour empêcher Bouhadja d'accéder à son bureau. Le 17 octobre dernier, était prononcée la vacance du poste de président de la 2ème Chambre. Un coup de force en contradiction, selon les spécialistes, avec la loi puisque ce scénario ne peut être évoqué qu'en cas de dissolution de l'Assemblée ou de décision d'organiser des élections législatives anticipées. Dans le même temps, Said Bouhadja n'a toujours pas remis sa démission. Mais avec cette bénédiction des pouvoirs publics, on voit mal une suite favorable à son combat, lui, qui refuse toujours de partir, choisissant d'occuper un bureau dans une annexe de l'APN. Alors que sur les réseaux sociaux, ses soutiens évoquent des suites judiciaires à l'affaire. Le président du MSP évoquant « un coup d'État » avait demandé au Conseil constitutionnel d'intervenir pour invalider la procédure. Du côté du RCD, on parle, également, de véritable putsch. La crise de l'APN prendra-t-elle fin avec le positionnement du gouvernement. Rien ne peut l'affirmer pour le moment. |
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