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Hier, durant toute la matinée, l'avenue Kitouni Abdelmalek qui commence de la place des Martyrs en
plein centre-ville de Constantine, a été fermée par les riverains qui
protestaient contre les actes de saccage qu'ils ont subis la veille au cours de
la soirée. « Nous avons vécu une nuit d'angoisse et de terreur et nous avons
vraiment craint pour notre vie », nous a déclaré hier un habitant résidant dans
le haut de l'avenue. Et de raconter qu'un groupe de voyous, dépassant la
vingtaine d'individus, masqués et déchaînés, a opéré, on ne sait pourquoi, une
« descente » nocturne dans leur quartier. « Cela a commencé à 01h du matin,
armés de barres de fer et de gourdins, ils ont entrepris de casser tous les
véhicules automobiles qu'ils trouvaient sur leur passage. Cela a duré un bon moment,
puis les assaillants se sont évanouis dans l'obscurité ».
Au matin, les résidents ont dénombré 39 véhicules de tourisme qui étaient garés dans l'avenue détériorés. Selon les informations recueillies auprès d'autres résidents du quartier, les habitants n'ont pas fermé l'œil de toute la nuit, craignant le retour de cette bande de casseurs. Et le lendemain matin, ils se sont réunis et ont pris la décision de fermer l'accès à l'avenue pour protester. Et ils n'ont consenti à libérer la voie, disent nos sources, qu'après avoir rencontré le chef de la sûreté de wilaya qui s'était déplacé sur les lieux et a parlementé avec eux. Et c'est ainsi que l'avenue Kitouni Abdelmalek a été rouverte à la circulation à 13h passées. |
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