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Le football national continue
de susciter des interrogations et de faire parler de lui, mais malheureusement
dans le mauvais sens. Déjà miné par une multitude de problèmes, violation de
textes du professionnalisme initiés par la FIFA, anarchie dans la gestion, non respect des critères à tous les niveaux, absence de
projets sportifs, bricolage, scènes de violence et des blessés, le football
s'enfonce dans la médiocrité. Les dernières sanctions de la commission de
discipline après les graves incidents du match CABBA-MCA illustrent
parfaitement cette regrettable situation.
Quatre matches à huis clos pour le Ahly dont deux à l'extérieur pour plus de 130 personnes blessées, dont plus d'une cinquantaine de policiers. Une sanction incohérente par rapport aux faits réels et à la gravité des incidents. Par cette remarque, nous ne voulons point enfoncer ou porter atteinte au CABBA, mais nous dénonçons la légèreté de la gestion de ce dossier, car il n'est pas écarter de voir un jour le CABBA victime de ce genre de situation. Quand on reconnait l'envahissement du terrain entrainant des blessures aux joueurs, on essayera de déterminer d'abord les causes et identifier les auteurs. Là, trois joueurs ont été signalés. Il s'agit de Chaouchi, Sibie (CABBA) et Chaâl (MCA) pour provocation d'une bagarre générale qui ont écopé de la même sanction, à savoir trois matches de suspension ferme plus 60.000 DA d'amende. Une remarque: sanctionner un joueur, Chaâl, qui a peut-être commis l'erreur de manifester exagérément sa joie avec ses supporters et un joueur, Chaouchi, qui a été, selon les images de la TV, l'instigateur principal de cette mascarade, est une injustice et une violation des règlements. Au pire des cas, ces deux joueurs devraient être lourdement sanctionnés pour incitation au désordre, notamment le gardien de but Chaouchi, qui n'est pas à sa première dérive. Aussi, l'opinion sportive est scandalisée par ces sanctions, qualifiées de celles de la honte, des décisions qui ne répondent à aucune logique car cela risque d'encourager la violence. En tout cas, cette sanction est en totale inadéquation avec la gravité des incidents. Pourtant, le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Hattab, est intervenu pour exiger des sanctions sévères pour éradiquer ce fléau qui ne cesse de porter de graves préjudices à l'Algérie. Il est certain que cette légèreté motive et encourage les clubs à la violence. Pour de nombreux observateurs, on se demande sur quelles bases, la commission de discipline de la LFP a-t-elle pris ces décisions ? Après avoir fermé l'œil sur les incidents du match ESS-JSK où ladite commission a été trop clémente avec l'Entente, qui n'a écopé que d'un seul match à huis clos et ce, malgré de nombreux blessés du côté des visiteurs, voilà que l'on récidive avec ce match CABBA-MCA. Là, les exemples ne manquent pas. Pour rappel, le MC Saida avait bel et bien écopé de huit matches de suspension de terrain suite aux incidents et envahissement du terrain lors du match MCS-USMA (avril 2012), ayant provoqué des blessures aux joueurs usmistes. |
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