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Le
Pr Abdelkrim Chaouch Yelles, directeur général du
Centre national de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géodésie (CRAAG) a
affirmé, hier mardi, que l'Algérie a une approche sur plusieurs décennies sur
les risques majeurs, dont les séismes.
Il a expliqué, à la Radio nationale, que la «pression urbanistique, des années 1990, présente des risques» et donc «il fallait faire face aux aléas» de ce risque et «à la problématique des risques sur les grands centres urbains» du pays. Selon le Pr Yelles, le débat scientifique, sur les risques majeurs, doit montrer «la capacité de mobiliser l'ensemble des acteurs, pour une action concertée sur le terrain, ainsi que les capacités de résilience». «Il faut évoluer avec les situations», estime-t-il. Sur la prévention des risques majeurs, dont les séismes, il a rappelé que «nous sommes dans l'action permanente pour prévoir les risques majeurs, les aléas sont là pour nous le rappeler.» En outre, et face au risque de séisme, il a répondu à certaines déclarations, selon lesquelles l'Algérie est mal préparée pour affronter un drame, qu' «il y a une mobilisation plus conséquente. Il s'agit de travailler, de concert, entre tous les acteurs, et il doit y avoir une mobilisation générale pour prévenir les risques majeurs.» Le Pr Yelles a rappelé que la région nord du pays est sismique, «c'est clair, même dans la région du Hoggar. Mais, on a fait des progrès sur les risques de sismicité et on connaît les mécanismes de la sismicité en Algérie», ajoutant que «c'est un phénomène continu, qui se poursuivra, encore, pendant des temps géologiques du fait de ce rapprochement de l'Afrique de l'Europe.» «Notre système d'alerte est là pour la prévention, et cela permet de dire que le problème de sismicité est là, et il faut avoir cette capacité d'entreprendre ce qu'il faut sur le plan scientifique et de lutte contre les aléas», a-t-il dit. Selon le premier responsable du CRAAG, «aujourd'hui, nous avons une meilleure visibilité sur les séismes, et où se localise la sismicité par rapport à notre système de surveillance. Nous avons une cartographie sur la sismicité en Algérie», et cette cartographie, ajoute-t-il, «est reconnue mondialement, et elle existe depuis des décennies.» Par ailleurs, la capitale et les grandes villes du nord du pays sont confrontées, a-t-il précisé, à cette survenue de séismes ou d'autres risques majeurs.» Et donc, «il fallait aller au détail pour voir, de façon concrète, la vulnérabilité du pays, et quel serait l'impact d'un séisme», ajoute-t-il, relevant que «le plan de résilience, pour Alger, permet de savoir les impacts de cet aléas et les risques, dans la capitale.» Pour le moment, il y a la loi de 04-20 de 2004, rappelle-t-il, sur la prévention et la gestion des risques majeurs, et il faut, a-t-il insisté, «des lois pour s'adapter aux nouvelles situations, car nous sommes en perpétuelle réflexion pour savoir comment améliorer les dispositifs.» Selon le directeur du CRAAG, «il faut une meilleure fluidité et une bonne intersectorialité pour prendre en charge un risque majeur.» Dans son intervention, lundi, à l'ouverture des travaux de la Conférence nationale sur les risques de catastrophes, le ministre de l'Intérieur Nourredine Bedoui avait indiqué qu'il était temps de réviser la politique nationale de gestion des catastrophes. Il faut, a-t-il précisé, revoir et améliorer «les axes de la politique nationale de prévention des risques majeurs» et «gérer les catastrophes, dans le cadre du développement durable.» Selon M. Bedoui, le gouvernement a mis en place un plan d'action, à l'horizon 2030, pour faire face aux risques de catastrophes, avec la participation des Autorités locales et des experts nationaux et étrangers. L'Algérie fait face, ces dernières années, à des problèmes devenus récurrents de catastrophes naturelles, dont les inondations, les affaissements de terrains, et les séismes. |
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